Il s’agit d’une interprétation très personnelle de mes observations.
0-3 mois : L’enfer L’enfant est tout rouge, ne fait que pleurer à vrai dire hurler la nuit le jour, il est inconsolable, qu’on le prenne dans les bras ou qu’on le laisse seul. Certains vont jusqu’au
spasme du sanglot.
Cette phase est d’autant plus difficile que les parents ne connaissent pas encore l’enfant et qu’ils ne soupçonnaient pas UN instant que tant de pleurs étaient possible. Et que dire lorsqu’il s’agit d’un premier enfant ; « c’est donc ça ! » se sont écriés bon nombre d’entre nous totalement déroutés. Comment se reposer avec cet enfant ignorant la sieste ?
Pire encore est la maman qui doit faire face alors que le « baby blues » l’envahit et bientôt la dépression post partum.
3-5 mois : L’espoirLes bienfaits du maternage intensif pratiqué les précédents mois semblent se faire sentir. L’enfant se calme à condition d’être porté, de recueillir toute l’attention de des parents, et d’avoir quelque chose à découvrir. Après avoir passé tout ce temps dans sa bulle de mécontentement, pleurs et douleurs, c’est un enfant qui s’éveille au monde ; il faut toujours le porter face à lui, l’approcher de tous ces objets qu’il sait maintenant attraper. Et la position assise quelle découverte !
Les parents sont absolument épuisés, mais persuadés que la prochaine étape sera le sommeil.
5-7 mois : la rechuteMais que se passe-t-il ? nous avions pourtant trouvé une sorte de rythme épuisant certes, mais nerveusement supportable. Qu’a-t-il ce bébé, pourquoi chouine-t-il toute la journée ? Et les siestes, on y était presque, pourquoi la lutte recommence-t-elle ? Les dents, déjà ? Pitié, nous ne sommes pas prêts, un peu repos nous aurait fait du bien.
Et les objets qui s’échappent des mains ou ceux qui sont trop loin, comme c’est agaçant ! commence alors un véritable entraînement pour se déplacer donnant lieu à de nombreux cris de déception et découragement.
7 mois - crise des 8/10 mois : La libérationEnfin ! Le déplacement au sol est acquis. Pas toujours académique – en marche arrière puis sur les coudes, mais quel bonheur, pouvoir découvrir son environnement !
Si seulement cet enfant dormait, l’idylle serait parfaite !
De la crise des 8/10 mois – age de la marche : Le pot de colleMaman, j’aimerais vivre dans tes bras et attraper la terre entière.
Par terre je connais maintenant, peux tu me montrer depuis TES bras ce que tu fais ? Y compris la nuit bien sûr!
12/13 mois – parole : ça va mieuxLa marche redonne de l’autonomie, ouf !
Et maman quel plaisir de la retrouver après une petite exploration ; c’est l’age des premiers câlins, le vocabulaire s’étoffe d’un je t’aime. Je fonds littéralement ; épuisée mais heureuse.
Tiens des nuits de temps à autre, incroyable
Parole – 2 ans ½ : que de chemin parcouruLes réveils nocturnes ne sont plus quotidiens mais réguliers.
Les frustrations s’expriment et s’expliquent.
Pouvoir enfin échanger avec son enfant, ne plus avoir l’impression d’élever un hérisson hurlant.
2 ans ½ - 3 ans : les crisesMais n’est-ce pas le lot de chaque enfant ? Peut-être un peu plus impressionnant pour les intenses, c’est vrai que la demi-mesure et la modulation ne sont toujours pas à l’ordre du jour.
3 ans → Intense ? ou ça ?Le sommeil est bien là et régulier.
C’est un enfant bien éveillé, précoce et vif;
Qui pourrait imaginer son parcours ?