C’est ainsi que je désigne les enfants que l’on pose en rentrant de la maternité, et que l’on bouge du transat au lit au tapis au grès de petits appels, que l’on entend pourvu qu’on y fasse attention.
Il y avait dans un minuscule magasin de bouche samedi, une jeune maman et son enfant d’une dizaine de mois en poussette. La maman avait calé la poussette de façon à accéder au comptoir, nous étions 3 autres clients, mon mari et moi, notre fils et une autre dame.
La dame choisissait un plat à commander et nous tentions d’apercevoir derrière la poussette les préparations présentées.
L’enfant pleurait, oh rien de bien fort, tout le monde pouvait continuer sa conversation et la maman ses achats.
Au bout d’un temps qui m’a paru bien long, elle a fini par se retourner vers son bébé, lui demandant ce qu’il n’allait pas, puis a poursuivi sans vraiment attendre de réponse.
L’enfant s’est arrêté un instant, puis les pleurs ont repris, toujours au même niveau sonore qui nous faisait à peine élever la voix.
La maman a terminé ses achats, l’enfant pleurait toujours. Mon coté je me mèle de tout commençait à me démanger sérieux; par réflexe je me retournais vers mon fils, mais non il rigolait, faisait des grimaces, mangeait des gressins tout allait bien pour lui.
Après un temps qui m’a paru interminable, la maman est sortie disant à son bébé, et bien, tu n’étais pas contente.
Cela fait 2 jours et je me repasse cette banale scène inlassablement ; qu’a-t-elle donc de si remarquable pour moi ?
C’est que la même scène avec un Bébé Aux Besoins Intenses est impossible :
Le besoin de l’enfant de samedi était-il moins essentiel pour qu’il l’exprime si doucement ?
Souvent je me pose la question, surtout quand je lis de la détresse dans les petits yeux.
Une chose est sûre, la maman n’a pas cessé de vivre à cause de ces pleurs, elle n’a pas cherché à comprendre non plus ce qui pouvait incommoder son petit, par chance il s’agissait juste d’un coup de chaud ou d’un manque de mouvement et dès le retour dans la rue tout s’est arrangé.
Peut-être aussi qu’à ce moment, ce bébé avait besoin d’exprimer quelque chose d’essentiel, auquel sa maman n’a pas répondu.
Il y avait dans un minuscule magasin de bouche samedi, une jeune maman et son enfant d’une dizaine de mois en poussette. La maman avait calé la poussette de façon à accéder au comptoir, nous étions 3 autres clients, mon mari et moi, notre fils et une autre dame.
La dame choisissait un plat à commander et nous tentions d’apercevoir derrière la poussette les préparations présentées.
L’enfant pleurait, oh rien de bien fort, tout le monde pouvait continuer sa conversation et la maman ses achats.
Au bout d’un temps qui m’a paru bien long, elle a fini par se retourner vers son bébé, lui demandant ce qu’il n’allait pas, puis a poursuivi sans vraiment attendre de réponse.
L’enfant s’est arrêté un instant, puis les pleurs ont repris, toujours au même niveau sonore qui nous faisait à peine élever la voix.
La maman a terminé ses achats, l’enfant pleurait toujours. Mon coté je me mèle de tout commençait à me démanger sérieux; par réflexe je me retournais vers mon fils, mais non il rigolait, faisait des grimaces, mangeait des gressins tout allait bien pour lui.
Après un temps qui m’a paru interminable, la maman est sortie disant à son bébé, et bien, tu n’étais pas contente.
Cela fait 2 jours et je me repasse cette banale scène inlassablement ; qu’a-t-elle donc de si remarquable pour moi ?
C’est que la même scène avec un Bébé Aux Besoins Intenses est impossible :
- l’enfant se met à pleurer dans une boutique, même si elle est immense et bruyante, tout le monde stoppe immédiatement, se retourne et commente du style "et bien il a de la voix", suivant l’âge s’en suivent des conseils tout aussi archaïques qu’inutiles, que je vais vous épargner.
- la maman du BABI attrape immédiatement l’enfant espérant épargner les tympans de tous en essayant de trouver un truc à dire qui lui attirera à nouveau la sympathie.
- la maman du BABI sort très vite de l’endroit, s’excusant d’exister.
- la maman tente de comprendre comment aider son BABI
- le BABI ne se calme que si et seulement si la maman TROUVE ce qui n’allait pas…
Le besoin de l’enfant de samedi était-il moins essentiel pour qu’il l’exprime si doucement ?
Souvent je me pose la question, surtout quand je lis de la détresse dans les petits yeux.
Une chose est sûre, la maman n’a pas cessé de vivre à cause de ces pleurs, elle n’a pas cherché à comprendre non plus ce qui pouvait incommoder son petit, par chance il s’agissait juste d’un coup de chaud ou d’un manque de mouvement et dès le retour dans la rue tout s’est arrangé.
Peut-être aussi qu’à ce moment, ce bébé avait besoin d’exprimer quelque chose d’essentiel, auquel sa maman n’a pas répondu.