L’âge des pourquoi peut prendre la tournure d’un casse tête chez l’intense qui vit chaque stade… intensément.
Lorsque les premiers « MAIS POURQUOI » sont apparus, je me suis appliquée à bien expliquer les « pourquoi-du-comment », le plus précisément possible et mon fils en redemandait. Chacune de mes explication se soldait par un nouveau MAIS POURQUOI, auquel je répondais de la façon la plus rationnelle possible. Ainsi, d’une simple question au sujet de la lune, nous en sommes arrivés au big bang et là je ne savais plus quoi répondre, c’est vrai, POURQUOI le big bang.
C’est là que je me suis dit, un enfant qui insiste autant, n’est pas satisfait de la réponse que je lui apporte. Alors, je dois en trouver une autre. Nous avons donc interprété le mot « POURQUOI» dans la bouche de notre enfant comme :
--> « qu’est-ce qui te permet de dire cela ».
Par exemple ; quand papa dit qu’il est malade, et que gredin lui demande MAIS POURQUOI, lui répondre que c’est « parce-qu’il-a attrappé-froid » ou pire « je-ne-sais-pas-pourquoi » va déclencher immédiatement, une avalanche de MAIS POURQUOI et de la frustration.
-->Alors, nous lui décrivons les symptômes et là on sent de l’empathie dans ses yeux.
En voiture, gredin demande, « MAIS POURQUOI on roule pas ? » et nous de répondre « parce-que-le-feu-est-rouge » et instantanément « MAIS POURQUOI? » et là inutile de se lancer dans une explication de la circulation, ça mène à « MAIS POURQUOI? ». Un jour nous avons tenté :
--> « tu vois là bas, le feu ?, le gros rond rouge en haut est allumé, c’est ça qui nous indique que le feu est rouge » et sa réponse est « ha ».
J’adore quand il nous dit « ha ».
En promenade, mon fils me demande son biberon de jus de fruits rouge. Je lui réponds que je ne l’ai pas. Et bien entendu « MAIS POURQUOI». C’est souvent ce genre de situation qui fait craquer les mamans, elles culpabilisent de ne pas avoir TOUT prévu. Et se noient dans les justifications, laissant les enfants dans la plus grande incompréhension. "ALORS POURQUOI tu n’as pas mon jus de fruit rouge maman ?" « Parce-que-je-ne-l’ai-pas-pris » MAIS POURQUOI?
--> Et là je lui montre mon sac ouvert : « Tu vois, je ne l’ai pas »
Devant une vidéo. « maman, il est où le train ? » (bon souvent j’avoue, oui quoi quel train, de quoi s’agit-il ? mais c’est un autre sujet). Alors ma réponse instantanée, est d’expliquer l’histoire qu’on ne voit pas mais qui est sous entendue (ouf c'est la 30ème fois qu'on regarde la même vidéo). « Le-train-est-au-dépôt » MAIS POURQUOI? « parce-que-c’est-la nuit », MAIS POURQUOI?
--> J’ai remarqué qu’une fois de plus décrire ce que l’on voit ou dans ce cas, ne voit pas, est gagnant : « Je ne le vois pas le train, mon chéri ».
Pour y revenir, la nuit. Combien de fois, on se retrouve à répondre, « parce-qu’il-fait-nuit » MAIS POURQUOI ? « parce-que-les-planètes-blah-blah » MAIS POURQUOI ??????
--> La réponse satisfaisante est : "regarde, tu vois dehors, c’est tout noir, il fait nuit."