dimanche 17 février 2008

Mes petits courriers

Au vu des évolutions, je commence à croire que la clé de l’intensité de mon fils est intestinale, probablement liée à une intolérance aux protéines de lait de vache. J’y crois tellement, que mon corps commence à se relâcher et se laisse attaquer par les virus de l’hiver. Mon cerveau aussi relâche et je sens des flots d’émotion monter en moi, m’envahir comme pour mieux sortir. Mon éternel besoin de vérité et de justesse s’y ajoute et je me surprends imaginant écrire pléthore de courriers.

Je les liste selon la chronologie des rencontres comme pour ne pas en oublier.

Le pédiatre de la maternité.
Il est, paraît-il, courant dans les maternités de commenter les pleurs particulièrement virulents de certains nouveaux nés, présageant un difficile retour à la maison.
J’aimerais lui dire qu’il serait bénéfique que ce genre de commentaire passe la salle de pause et entre dans la chambre, que les parents ne rentrent pas chez eux persuadés –puisqu’on leur a affirmé- que leur enfant ne pleure pas plus qu’un autre, cela éviterait d’ajouter à la déroute une remise en cause totale sur sa propre tolérance aux pleurs.

Notre généraliste.
Qui nous a énormément aidé et soutenu durant les toutes premières semaines de vie de notre petit hurleur. Elle s’est tout de suite dirigée vers un souci gastrique et nous a permis en collaboration de soulager notre fils pour 2 mois.
Sauf que voilà, quand je suis allée la voir fatiguée, désespérée lorsqu’il avait près de 7 mois ne comprenant pas les multiples réveils nocturnes et l’impatience diurne, elle m’a simplement rejeté la faute. Trop de fusion de ma part.

L’ostéopathe qui avait réparé notre fils lorsqu’il avait un peu plus de 2 mois.
Inutile de lui écrire, je suis déjà allée lui annoncer la grande nouvelle. Elle nous a toujours soutenu ; comme si elle savait ce qu’est un intense.

Le pédiatre d’une consultation sommeil de l’hôpital auquel nous somme rattachés.
M’incitant à donner au moins un produit laitier supplémentaire par jour à notre fils ; je trouvais cela aberrant vu la quantité qu’il buvait au sein ; je ne rendait pas compte à cette époque que passé 6 mois seuls les médecins compétents en allaitement pouvait apporter leur conseil.
Je me suis exécutée, sans réaliser que je brisais instantanément la chaîne des 5 nuits complètes que mon fils venait d’accomplir. Il avait près de 9 mois.

La psychologue de ce même établissement.
Qui nous a tellement aidé a accepter les nuits hachées telles qu’elle étaient.
D’ailleurs plutôt que lui écrire, je prendrai rendez-vous et lors de notre rencontre, je l’encouragerai à faire part de mes conclusions à la pédiatre nous ayant aiguillé vers elle. Celà m'évitera le précédent courrier.

La psy que je consultais à cette période et qui était un peu mon seul soutien.
C’est elle la première je crois qui s’était exclamé une fois en séance, « et si cet enfant avait mal quelque part ? » mettant certainement quelque chose d'infernal en marche dans mon cerveau, ce quelque chose mûrissant, aboutissant sur ma théorie sur la douleur que j’ai exposé dans un post ici.

Le Dr Philippe Grandsenne (mais non ça n’est pas du harcèlement, j’aime bien lui écrire !)
Quoique ma fierté va en prendre un coup ; lui reconnaître qu’il a peut-être raison, que si un enfant pleure au delà de 100 jours c’est que effectivement, dans le cas de mon fils, il a un problème autre.
Alors peut-être l’encourager à écrire un bouquin pour que ses confrères cherchent vraiment quel pourrait-être ce problème plutôt que nous renvoyer la responsabilité ou pire ignorer notre exposé.
Oh oui, c’est bien mieux pour mon égo.

Le pédiatre homéopathe qui s’est épuisé à chercher en vain LE remède de notre fils.
Lui aussi m’a mise sur la voie. « Et si les réveils étaient dus à une douleur ? ».

Cette pédiatre du sommeil à la réputation internationale qui avait revêtu son habit de dragon pour nous recevoir et nous envoyer tous les trois ensemble et séparément consulter des batteries de psy. En fait, inutile de lui écrire, nous sommes allés en personne lui faire part des résultats en cours.

J’en ai certainement oubliés d’autres, 16 mois d’enfer donnent autant d’occasion de multiplier les consultations ; je viendrai compléter lorsqu’ils feront surface.

lundi 4 février 2008

Jour 2 éviction des PLV

Bon comme je l'avais annoncé dans un message à Epuisella, si ça marche même un peu pour elle, je le tente aussi!!
J'en suis à mon jour 2 après 5 jours de tentatives...Vous savez que des plv en fait, ben y'en a partout partout partout... Je crois que je deviens une pro du repérage du mot lait ou lactose sur les paquets écrits en minuscules...Que c'est dur!! Non seulement il faut se surveiller, ce qui dans mon cas relève d'un tour de force, genre maton dans une prison qui scotche le prisonnier rebel mais en plus il faut que je surveille petit bout!! Mais oh merveille, monde paradisiaque, j'étais à une réunion de maternantes aujourd'hui et il n'y avait que des bonnes choses à manger sans plv...un p'tit coin de paradis quoi!!
Ce soir ficéraptor est allé se coucher tôt; 21h00, et j'ai voulu me croquer un petit bout de chocolat, un after eight...Je me disais oh, après tout c'est que du chocolat noir et de la menthe...Ben non, pas du tout!! y'a tout dedans, lactose, lait en poudre et un troisième dont j'ai oublié le nom...Ah encore 28 jours à tenir avant la raclette party si ça ne marche pas ou encore 28 jours pour connaître par choeur les forums de nourriture bio...au choix!

samedi 2 février 2008

Mon Extra Terrestre

Dans un village très "famille" comme celui dans lequel nous résidons, un enfant est toujours sujet de conversations.
Lorsque mon fils n'avait que quelques semaines, toutes les vieilles dames me demandaient "s'il me réveillait la nuit"
Je les regardais avec de grands yeux ronds, leur faisant part qu'il me semblait naturel qu'un enfant de cet âge se réveille et encore plus que sa maman soit là pour lui; notre enfer à cette époque était plutôt diurne, mais comment l'expliquer!

Aujourd'hui mon fils approche de ses 18 mois et ce sont les mêmes dames qui cette fois me lancent : "Ils bougent beaucoup à cet âge, c'en est fini de votre tranquillité!"
Et là je reste bouche bée, je ne comprends décidément pas à quelle planète elles se réfèrent!