dimanche 23 septembre 2007

Les lieux communs revisités par les bébés aux besoins intenses - volume 1

Avant la naissance de notre fils alors que nous hésitions à acheter un lit auto, un ami déjà papa nous conseilla : "oh c'est pas bien grave s'il se réveille quand tu le transfères de son siège auto à son landeau; ils se rendorment tellement vite!"

UN BABI NE SE RENDORT JAMAIS!

Souvent dans la rue, des personnes me lancent : "profitez, ça passe tellement vite!"

COURIR 24/24 EST ÉPUISANT, JE VIENS DE VIVRE L'ANNÉE LA PLUS LONGUE DE MA VIE!


Beaucoup de parents racontent comment la poussette ou la voiture a été magique pour endormir leur(s) enfant(s) certains jours!

JUSQU'À SES 6 MOIS MON FILS NE FAISAIT QUE HURLER EN VOITURE ET IL S'EST CALMÉ EN POUSSETTE LE JOUR Où NOUS AVONS DÉLAISSÉ LE LANDEAU POUR LUI PERMETTRE DE VOIR LE MONDE ENTIER.

samedi 22 septembre 2007

Des illusions successives (3)

Illusion numéro trois : l’ange blanc de l’ostéopathie

Je vous passe les épisodes du feng shui et de l’homéopathie, tous deux de cuisants échecs sur le moyen – et à plus forte raison le long – terme. C’est alors que j’eus une autre révélation. Une amie me racontait l’histoire d’un jeune couple au bord de la crise de nerfs avec leur bébé de deux mois. Pendant ces deux mois sinistres, la petite puce n’avait cessé de s’époumoner, à tel point que ses malheureux parents n’avaient trouvé leur salut que dans le fait de faire garder la petite quelques soirs par mois, prétextant quelque sortie mondaine, et d’aller commencer leur nuit à l’opéra, sur de coûteux mais confortables fauteuils capitonnés. Ils s’apprêtaient à sombrer définitivement dans la folie lorsqu’ils firent la connaissance de leur sauveur, ostéopathe de son état. Le saint homme avait décelé chez leur fille un problème de dos, une vertèbre coincée, vraisemblablement lors d’un accouchement un poil trop musclé. La fin ressemble à un conte de fée, la petite est soignée, elle retrouve un sommeil d’ange et les parents peuvent eux aussi à nouveau dormir sur leurs deux esgourdes. Verte de jalousie, je pris donc dès le lendemain rendez-vous chez un ostéopathe d’excellente réputation. Lors de notre prise de contact téléphonique, il me demanda comment s’était passé l’accouchement. « Bien », lui répondis-je, bien que le travail eut été interminable et la péridurale beaucoup trop longue à venir à mon goût. « Ah, vous avez accouché sous péridurale », me lança-t-il d’un air préoccupé, avant de m’expliquer que le manque de sensations qui découle de l’anesthésie était souvent à l’origine de problèmes pour le bébé. Diantre ! Et moi qui n’avais pas hésité une seule seconde à la demander, précisément parce que j’avais lu qu’elle évitait une trop grande crispation de la mère et facilitait ainsi le passage du bébé… Encore tout faux ! Bref, le jour du rendez-vous, tout se passa à merveille. Nathan s’endormit paisiblement dans la salle d’attente, demeura dans le même état tout le long de la consultation et ne se réveilla que deux heures plus tard (oui, DEUX HEURES PLUS TARD, un véritable record) dans son petit lit, ce qui nous épargna les pleurs déchirants qui n’auraient pas manqué de se faire entendre à des lieues à la ronde si d’aventure il s’était éveillé sur la table d’auscultation, à se faire tripoter le crâne par un parfait inconnu. L’ostéopathe nous assura que tout allait bien, mais qu’il avait tout de même remis en place une ou deux bricoles. Ces « bricoles », nous en étions convaincus, devaient être à l’origine de tous nos problèmes, puisque le résultat était là, il faisait une sieste sans précédent. Il s’éveilla plus calme qu’à l’accoutumée, ce qui confirma les folles espérances qu’avaient fait naître en nous la sieste géante. Pourtant la nuit, cruelle, fut aussi moisie que les précédentes, et peut-être même un peu plus (c’est qu’il avait repris des forces dans l’après-midi, le petit trognon…), emportant avec elle ces nouvelles illusions. Sauveur, mes fesses !

jeudi 20 septembre 2007

20 conseils du Dr Sears aux parents de bébés intenses

Voici la traduction d'un passage du site du Dr Sears : http://www.askdrsears.com/html/5/T050500.asp (encore un grand merci à lasylphide).

Vous survivrez. Votre enfant s´épanouiera. La vie continuera.

1. Pensez à vous-même
Les mamans ont besoin d´être maternées elles aussi. Donner sans jamais recevoir les usera à la longue. Les jeunes mamans se reconnaissent facilement dans le scénario : « Mon bébé a tellement besoin de moi que je n´ai même pas le temps de prendre une douche. » Il est naturel de donner la priorité aux besoins de bébé mais cela ne signifie pas mettre ses propres besoins en dernière place. Vous ne pouvez pas materner un bébé épuisant si vous êtes épuisée vous-même. La prochaine fois que vous prenez l´avion, remarquez comment la stewardesse fait la démonstration de l´utilisation du masque à oxygène : « Mettez votre masque à oxygène avant de mettre le sien à votre enfant. » Si vous étouffez, vous n´êtes d´aucune utilité à votre enfant.

Il peut être utile d´avoir une idée réaliste de ce dont vous avez besoin vous-même pour répondre aux besoins de votre bébé. Dressez la liste des choses dont vous avez absolument besoin pour votre bien-être.

2.Permettez un peu de frustration à votre bébé
Dans votre élan à être un parent positif, il est tentant de donner jusqu´à ne plus pouvoir. Durant les premiers mois, un bébé a besoin d´une « maman oui ». Bébé veut être allaité, vous vous exécutez. Bébé veut être porté, vous le portez. Répondre inconditionnellement aux besoins de bébé fait partie du contrat bébé-parent. Cependant, donner inconditionnellement dans les derniers mois de bébé peut se transformer en « maternage martyr » et interférer avec l´habilité de votre bébé de commencer à développer un sens de « soi » et un sens de compétence. Pire, quand on le fait à contre-cœur, le maternage positif peut se transformer en maternage rancunier. C´est en apprenant ses propres limites que l´on trouve la motivation d´apprendre à son bébé à mieux se comporter et bébé comprendra vite que la vie est plus agréable avec une maman heureuse.

Témoignages de mamans de bébés intenses:

« En plus d´apprendre que si je voulais la paix de sa part je devais rester calme moi-même, vers la fin de la première année il était meilleur pour elle que je réponde de moins en moins rapidement à ses pleurs. J´avoue que c´était difficile pour moi de faire cette transition de répondre presque directement à ses cris à la laisser être un peu frustrée. Je devais rester calme quand je la laissais crier et ne pas bouillir intérieurement. J´ai appris à la distraire calmement et à lui parler. Je lui disais calmement que je pensais qu´elle n´avait rien de grave et que j´avais la situation en mains. Mon anxiété lui communiquait de l´insécurité qui l´inquièterait encore plus et la rendrait plus difficile à calmer lorsque je la prendrai dans mes bras. »
« J´apprends ses limites ainsi que les miennes. Il y a des jours ou je perdais ma patience jusqu´au jour où j´ai appris à mettre mon enfant de 3 ans dans sa chambre et d´aller dans la mienne pour faire une pause. On en avait besoin tous les deux. »
" Je devais rester calme lorsque Linda partait en exploration et ne pas intervenir à moins que cela soit nécessaire. Quand elle apprenait à ramper et grimper elle apprenait aussi les limites de son corps. Je devais être une présence rassurante afin qu´elle se concentre sur cet apprentissage. J´étais tentée de dire: « Fais attention » ou « attention de ne pas tomber », surtout lorsqu´elle rampait sur des meubles. J´ai remarqué qu´en disant cela, je distrayais Linda, la forçant à diviser son attention entre ce qu´elle faisait et m´écouter. Alors, au lieu de cela, je me plaçais quelquepart ou je pouvais l´observer et l´attraper si elle était sur le point de tomber et je l´observais calmement. Je ne voulais pas la déranger en aillant l´air anxieux ou en me comportant avec anxiété. »

3. Donnez la priorité à votre sommeil
Dormez lorsque votre bébé dort. Reposez-vous lorsque votre bébé se repose. Il est tentant de se mettre au travail lorsque bébé fait une sieste. Résistez à cette tentation et faites une sieste vous aussi. Afin de rester lucide dans le maternage d´un bébé aux besoins intenses, vous devez donner la priorité à votre sommeil et votre repos. Martha (la femme du dr Sears) a appris avec le temps que l´heure de repos d´un bebé est très précieuse – trop précieuse pour être passée à faire la vaisselle, les poussières ou même cuisiner. Ce temps précieux de recharge était ingénieusement utilisé de façon à faire toute la différence pour toujours.

4. L´écriture thérapeutique
Ecrire vous donne l´opportunité d´examiner vos sentiments à propos de vous-même, votre maternage et votre enfant. Cela vous force à faire l´inventaire de ce qui marche afin de le mettre en pratique et de ce qui ne marche pas afin de vous en débarrasser. Rédiger un journal aide à vous concentrer sur les qualités de votre enfant plutôt que ses défauts et à voir ses progressions. De plus, lorsque vous serez grand-mère, votre journal sera un cadeau précieux si votre enfant devient l´heureux parent d´un bébé intense. Faites part de votre expérience à la génération future.

5. Soyez positive
Vos premiers sentiments d´avoir un bébé intense étaient peut-être tellement négatifs que vous n´êtes plus capables de voir le revers de la médaille. En récompense du maternage d´un bébé intense il se trouve en dessous de chaque trait de personnalité « négatif », un positif. Après avoir semé les graines (les vôtres et celles de votre bébé), vous verrez une fleur s´épanouir, parfois tellement belle que vous en oublierez les autres plantes.

Je n´ai encore jamais rencontré de bébé aux besoins intenses n´ayant pas au moins un trait de caractère exceptionnel qui, si détecté et encouragé, sera à son avantage plus tard. L´art est de les reconnaître. Il est tellement plus facile de laisser les choses négatives cacher les positives. Il faut parfois planter beaucoup de plantes avant d´en voir fleurir.

Cela peut aider que de se focaliser sur ce que vous aimez à propos de votre bébé, « J´ai de la chance qu´il aime téter si souvent ; certaines de mes amies avaient du mal à allaiter. » « Je suis heureuse qu´elle veuille être avec moi autant. » « Heureusement qu´elle est persistante. Elle sait ce qu´elle veut et comment l´obtenir ».

J´ai perdu tellement de temps et d´énergie à me demander quel était le problème de mon bébé et ce que je faisais de mal (car c´est l´impression que mes conseillers me donnaient). C´est en commençant à regarder les qualités uniques de mon bébé plutôt que les inconvénients qu´il me posait que le maternage est devenu beaucoup plus facile pour moi.

6. Soyez patiente
Les personnalités ne changent pas en une journée. Cela peut prendre des mois pour voir du progrès. Nous aimons les roses. Martha sait que si elle ouvrait les pétales de rose elle-même par manque de patience, la rose aurait l´air différente en pleine floraison que si elle attendait avec patience et amour que la rose éclose elle-même. La rose n´aurait pas la plénitude naturelle qu´elle est supposée avoir (elle a essayé une fois).

Témoignages de maman de bébés intenses:

“On a appris à accepter sa personnalité et son tempérament et à lui donner du temps pour apprendre plutôt que de le pousser à s´adapter.
Je me suis résignée au fait que mon enfant pleure beaucoup et que je ne puisse pas toujours l´en empêcher mais je peux au moins être là. »

7. Voyez grand
En apprenant à avoir des attentes plus réalistes, à être flexible, et comme les parents de bébés intenses le disent, « à vivre au jour le jour » cela aide à garder de l´énergie pour les « gros » problèmes, ces aspects de la personnalité de votre enfant que vous ne pouvez tolérer et qui pourraient être à leur désavantage plus tard. Ne perdez pas votre énergie sur des détails, ils se résoudront d´eux-même.

J´ai travaillé pour une entreprise japonaise et y ai appris une leçon très précieuse: les japonais ne perdent pas de temps à se demander le pourquoi d´un problème ou la personne en cause, au lieu de cela, ils se concentrent sur la solution. Consacrez votre énergie à ce que vous pouvez changer et où vous pouvez faire la différence, pas à ce que vous ne pouvez pas changer.


8. Réalisez vous que votre enfant est unique
Peut-être aviez–vous des idées préconçues de ce qu´un bébé est supposé être ou faire lorsque vous êtes devenus parents. Beaucoup de ces idées viennent de nos expériences en présence d´autres parents et enfants. L´un des premiers changements est de faire abstraction de ces idées préconçues et de se concentrer sur votre propre bébé, qui il est et de quoi il a besoin. En le voyant grandir, vous vous apercevrez de l´importance de voir votre enfant comme un individu.

Ce qui nous a aidé est de voir notre fille comme la personne intelligente qu´elle est plutôt que d´essayer de la modeler pour qu´elle rentre dans le modèle du bébé standard. Cela nous a aussi aidé que de changer nos attentes par rapport à son sommeil et ses tétées et de nous concentrer sur nos propres stratégies d´adaptation.
Vers six mois nous avons commencé à nous sentir chanceux plutôt que malchanceux avec notre bébé intense. Elle nous a appris des leçons de maternage que nous n´aurions jamais appris avec un enfant plus facile. Au début nous étions sur la voie de devenir des parents soucieux d´avoir tout sous contrôle et manipulateurs mais Mérédith ne voulait rien savoir.
Nous avons dû apprendre à être flexible et à la laisser grandir à sa façon.
Elle ne voulait pratiquement jamais faire des câlins ou s´asseoir et être balancée. Elle voulait que nous soyons debout et que nous bougions constamment. Ce qui nous a aidés aussi a été de faire tout ce qui « marche ». Ce qui marchait pour elle changeait toutes les minutes.

9. Ne comparez pas
Ce conseil de survie est un cousin proche du précédent. Il est facile de mettre l´étiquette « mauvais » sur votre enfant lorsqu´il est le seul du groupe à monter sur le bord du comptoir de la cuisine tandisque les autres sont poliment assis autour de leur table où ils mangent leur goûter. Il est facile de conclure que vous faites quelquechose de mal lorsque votre bébé est le seul du groupe qui ne fait pas ses nuits. Les jeunes parents basent leur norme sur le style de maternage et de comportement des enfants du groupe social auquel ils appartiennent.
Nous vivons dans une société où être différent équivaut à être mauvais. Ceci n´est pas uniquement une faute de raisonnement. Comparer votre maternage à celui des autres vous rendra folle. Cela renforcera votre sentiment négatif que le comportement de votre enfant est de votre faute.

Eviter le piège de la comparaison vous rendra libre de regarder objectivement votre enfant. Vous portez moins de jugements et vous devenez plus réaliste. Votre enfant est né différent du petit voisin, pas meilleur ni pire, juste différent. Chaque étoile émet une lumière différente.

Témoignages de parents de bébés aux besoins intenses:

"Bien que j´aime mon enfant comme elle est et que j´essaye de ne pas la comparer à d´autres enfants, il est très frustrant de voir que tous les enfants de mes amies sont beaucoup moins demandants que le mien. Ses besoins sont tellement forts et mon maternage a été si intense que parfois j´ai l´impression que nous sortons d´une autre planète. Tant de personnes ne peuvent comprendre ses besoins et ma façon d´y répondre."

"J´étais tellement lassée d´entendre le terme « bon bébé ». D´après les normes de mon entourage, mon bébé n´était pas « bon ». J´ai alors décidé qu´un bébé était bon lorsqu´il pleurait et faisait savoir ce qu´il voulait. (En d´autres termes, tous les bébés sont « bons ».) Cela a complètement changé ma perception des bébés maussades. Ils pleurent plus car ils ont besoin de plus."

"Mon conseil aux parents est que lorsque vous avez un enfant malade, vous lui donnez plus d´attention ; alors si vous avez un bébé aux besoins intenses, donnez lui le supplément d´attention dont il a besoin. Il en a besoin pour une raison."

"Après avoir appris qu´elle avait des besoins intenses pour une raison développementale, il est devenu plus facile pour moi d´y répondre adéquatement."


10. Sortez
Pour un enfant, la maison est l´endroit où se trouve la mère. Un espace ouvert comme un parc ou une grande aire de jeu peut captiver une enfant tenace et relaxer un parent stressé.

Témoignage d´un parent :
« C´est surtout à l´extérieur que j´ai trouvé de l´aide. Nous avons maintenant un grand jardin et mes parents l´ont rempli de jouets et d´une piscine au-dessus du niveau du sol. Cela contribue largement à mon bien-être. Etre capable de s´asseoir tandisque mes enfants dépensent leur énergie est comme une bénédiction. »

11. Changez ce que vous n´aimez pas
La clé du succès pour survivre et s´épanouir avec un enfant aux besoins intenses c´est de continuer à travailler jusqu´à développer un style de maternage qui réponde aux besoins de votre enfant mais qui en même temps ne dépasse pas votre envie ou capacité à donner. Vous devrez vous plier en 4 mais pas jusqu´au point de « casser ». Dans nos conseils aux parents d´enfants aux besoins intenses, la question clé que nous avons trouvé efficace pour décider si les parents ont besoin de changer leur méthode est : « En voulez vous à cette situation ?» « Etes-vous de plus en plus partagée sur votre méthode de maternage ? » Si la réponse est oui, vous avez besoin de changer votre méthode. Continuer dans un style de maternage qui marche pour votre bébé mais pas pour vous fera de vous une personne aigrie et de plus en plus rancunière envers votre bébé. Tout le monde a des périodes creuses ou l´on en a marre de materner. C´est un travail difficile et stressant. Décidez de ce que vous pouvez changer ou pas mais surtout, apprenez comment ne pas cultiver de la rancune pour ce que vous faîtes.

Témoignage d´un parent :

« Mon bébé demande constamment à être porté, promené et a besoin de distraction pratiquement en permanence. Je ne peux pas la laisser seule pendant une minute. Je suis même contrainte à aller aux toilettes avec elle. Quand elle dort je me sens partagée entre l´envie de me reposer et celle de mettre la maison en ordre. J´ai l´impression que je ne devrai jamais être séparée de cet enfant de jour comme de nuit. Parfois (mais pas souvent) je dois la laisser pleurer car je suis à deux doigts de perdre ma patience et je me sens alors coupable car je sais qu´elle a besoin de moi mais je dois me séparer d´elle. J´aimerai bien qu´il y ait plus de groupes d´aide aux parents de bébés intenses mais je ne pourrai sûrement même pas y participer car mon bébé pleure même dans la voiture. Je ne peux aller nullepart. J´adore cet enfant et j´espère que je n´ai pas l´air égoïste en disant : « Et moi alors ? » Je suis devenue l´esclave de ce bébé. Tout ce que je veux et tout ce dont j´ai besoin n´est plus important. Quand j´ai lu que vous 2 (Monsieur et Madame Sears) avez 8 enfants, j´ai dit que vous deviez être complètement fous. Mon mari fait des shifts de 12 à 14 heures alors il n´est pas la souvent (de toute façon il n´est pas capable de la calmer comme moi). J´ai peur de la laisser avec quelqu´un d´autre car j´ai sincèrement peur qu´elle soi négligée ou pire, secouée par quelqu´un qui ne la connaît pas comme moi je la connais. Ca me fait du bien juste d´écrire tout cela. C´est comme une thérapie. Je sais que je vais survivre à tout cela et le seul remède sera le temps. Elle grandira et tout cela deviendra du passé. »

11. Allez chercher de l´aide
Plus tôt vous réaliserez que pour materner un enfant intense vous avez besoin d´aide extérieure, mieux vous survivrez. Choisissez bien vos alliés. A moins d´avoir eux-mêmes un enfant intense, ils pourraient avoir du mal à vous comprendre. Entourez-vous de parents ayant le même état d´esprit. Joignez un groupe de soutien intense ou commencez le vôtre.

Témoignages de parents de bébés aux besoins intenses:

« Nos amis et notre famille qui nous ont vus materner Katie ces 2 dernières années nous ont offert leur amour et leur support malgré le fait qu´ils ne comprennent pas toujours. Quand j´entends de magnifiques compliments comme : « Vous vous en sortez si bien avec un bébé si difficile » et « Vous et Katie êtes mon inspiration lorsque j´ai une journée difficile avec mon bébé », cela me prouve que tout ce travail n´est pas pour rien. Nous avons besoin d´encouragements dans ce que nous faisons. Cela aide vraiment d´entendre des compliments de la part d´autres personnes, même si je vois bien moi-même que mes efforts de maternage portent leurs fruits. »

« Trouver un groupe de soutien et des amis encourageants m´a aidé à vivre avec mon bébé intense. C´est tellement important d´être capable de se plaindre du bébé que l´on aime pourtant tellement à des personnes compréhensives. J´ai vite appris à qui je pouvais me plaindre. Les mères de la ligue Lalèche étaient exceptionnelles pour leur compréhension dans le maternage d´un bébé difficile. Leur soutien a vraiment ravivé ma confiance en moi-même. Le groupe de soutien qui m´a donné le plus de satisfaction dans mes accomplissements en matière de maternage est notre groupe de jeu. Certaines des mères étaient d´abord sceptiques lorsque je parlais de l´intensité d´Emilie. Lorsqu´elles ont appris à nous connaître, elles ont commencé à comprendre que mon maternage intensif était la seule façon de s´occuper de mon bébé. Quelques-unes ont même changé leur propre façon de materner. L´une d´entre elles m´a dit que comme je suis capable de survivre une journée avec Emilie, elle sait qu´elle peut survivre une journée avec ses enfants. »



un ptit somme en poussette, un exploit pour moi !!

Message que j'ai posté sur notre forum le 19 juin 2006 :

Bonjour à toutes,

Je voulais vous parler de ma grande surprise lorsque je me suis rendue compte que ma puce s'était endormie dans la poussette pendant une balade samedi après-midi.

Vous me direz qu'il n'y a rien d'inhabituel à ce qu'un bébé s'endorme dans sa poussette mais pour moi c'est la première fois. Avant, Maylis refusait de s'y endormir. Elle ne dormait qu'au sein ou sinon dans l'écharpe. Or, depuis ses 11 mois à peu près, elle refuse l'écharpe pour les balades et préfère la poussette où elle est confortablement assise, n'est pas comprimée et peut tout voir.

Quand je repense à l'année dernière où chaque sortie était source d'angoisses pour moi car je savais qu'elle demanderait le sein, qu'elle ronchonnerait jusqu'au retour, etc., je me dis que Maylis a drôlement évolué durant sa première année et qu'elle est de moins en moins intense.

La douche, les repas, le ménage, dur dur avec un BABI !!!!

Voici un post que j'ai posté le 21 juin 2006 sur notre forum :

Vers les 1 mois de Maylis, il était très fréquent que j'attendes le papa pour pouvoir me doucher. C'était vraiment l'horreur car quand il faisait chaud, je rêvais d'une bonne douche .
Puis, elle a grandit et je prenais ma douche à un moment où elle était bien (pas toujours la même heure c'est mademoiselle qui décidait) et qu'elle acceptait le transat puis après dans sa chaise haute puis par terre (quand elle commençait les 4 pattes).
Je ne me suis quasiment jamais lavée toute seule depuis sa naissance. C'est donc toujours douche ou sinon bain mais avec ma fille :heart:

Pour les repas, au début, c'était au sein dans le coussin d'allaitement puis on a acheté une balancelle (gros investissement mais bien utile tout de même !) et on pouvait manger tranquillement pendant que la puce se faisait bercer.

Pour ce qui est du ménage, je faisais le minimum et j'ai souvent repassé avec la puce dans le porte-bébé pendant qu'elle dormait (je sais c'est pas bien mais j'avais pas trop le choix) . Maintenant, je fais le soir quand elle dort.


et un autre post que j'ai posté le 02 juillet 2006 :

Pour le moment des repas, j'ai testé pas mal de choses :
*l'écharpe surtout quand on recevait des invités et que Maylis voulait dormir
*simplement au sein dans les bras en mangeant avec une main
*au sein sur le coussin d'allaitement en mangeant également d'une main mais c'est pas très pratique je trouve
*dans le transat mais c'était très très court
*dans la balancelle : là j'avoue qu'on a fait un bon investissement qui nous a permis de retrouver des repas plus ou moins "normaux".
*ou sinon avec le papa, on se relayer mais il est vrai que fréquemment soit je mangeais avec un lance-pierre (et après j'avais mal au bide :lol!: ) soit je mangeais pas du tout.

vendredi 14 septembre 2007

Des illusions successives (2)

Illusion numéro deux : gavez-le donc, il dormira mieux !
Et là, je me mis à douter. Et si il avait simplement faim, ce p’tit-là ? Et si les gargouillis de son estomac déjà vide le tiraient en fait chaque nuit de son sommeil ? C’était ce que m’avait soufflé le pédiatre lors de la troisième visite. J’étais peut-être LA fautive, la mère irresponsable qui, pourtant mise devant son évidente incapacité à assurer sa fonction nourricière, adopte l’attitude la plus irraisonnable et égoïste qui soit : vexée jusqu’au trognon, elle persévère, elle s’entête, elle persiste et signe ! Mais après une nouvelle visite chez le pédiatre, visite au cours de laquelle on me fit remarquer que mon fils ne grossissait pas tout à fait comme il l’aurait fallu, j’essayai, effectivement vexée, de lui donner un biberon avant de le mettre au lit. Le petit ange l’engloutit sans broncher. Ce lait-là, au moins, sentait la vanille et non pas le crumble au roquefort, le gaspacho au melon ou dieu sait quelle autre bizarrerie culinaire encore. Mais cette nuit-là fut comme les autres, pourrie, pourrie et triple pourrie. Nathan se réveilla une heure plus tard, puis encore une heure plus tard, puis encore une heure plus tard… Je cessai finalement de compter les réveils. Le biberon aussi avait échoué. Et toc.
Notez tout de même que cette illusion saugrenue ne m’a pas encore totalement quittée, puisque j’ai à présent entrepris de gaver Nathan de petits pots spécialement destinés à faire passer aux bébés une « bonne nuit » (dixit l’étiquette, la grosse menteuse…) avant de le coucher. Il se trouve que la méthode avait réellement fonctionné le premier soir, mais qu’elle s’est depuis avérée totalement inefficace.

Lettre ouverte au Dr Philippe Grandsenne :

Monsieur,
Dans votre ouvrage « Bébé dis-moi qui tu es » vous affirmez à plusieurs reprises que les pleurs inexpliqués cesseront avec les 3 mois de l’enfant ; « jamais plus de 100 jours ! ». Outre les précieux éléments qui nous ont aidé à mieux chérir notre enfant, vous nous avez donné à mon mari et moi un espoir immense.

Notre fils avait 4 ou 5 semaines au moment de notre lecture, ses hurlements permanents nous déroutaient totalement ; nous ne comprenions pas qu’il puisse avoir, sur terre, autant d’enfants et surtout comment les gens pouvaient en avoir plusieurs si tous étaient comme ça ! Non seulement vous nous avez permis d’accepter les hurlements de notre petit bonhomme et de tarir nos inquiétudes quant à sa santé, mais surtout vous nous avez promis une issus naturelle et prochaine ; notre cauchemar se terminerait !

Sachez pourtant, Monsieur, qu’il existe bon nombre d’enfants pour lesquels ça n’est pas le cas. Imaginez la détresse des parents dont l’enfant grandit et pleure toujours autant. Imaginez l’épuisement. Imaginez la lassitude, le découragement, la dépression. Imaginez la solitude.
Où est le bébé promis ? Que faire face à cet éternel « fœtus dehors » -comme vous le nommez- qu’on nous affirme en bonne santé et qui alterne pleurs et tétées ; qui refuse de quitter les bras et lutte de façon permanente contre le sommeil ?

Mon fils a aujourd’hui 13 mois, il m’a donc fallu beaucoup de temps pour rédiger ce courrier qui me tiens pourtant à cœur. Non pas que l’émotion était telle qu’elle m’empêchait toute rédaction, mais il m’a fallu attendre que mon enfant ait cet âge, qu’il soit moins demandeur et me libérer enfin quelques plages.

Les pleurs eux ont cessé vers 7 mois avec le déplacement au sol.
Le besoin de « vivre dans les bras de maman » s’estompe peu à peu.
Les réveils nocturnes eux sont encore très nombreux.

Un physicien canadien, le Dr Newman a nommé ces enfants « high/intense need babies » ou en français « les bébés aux besoins intenses ». Un pédiatre américain, le Dr Sears publie à leur sujet.
Nous savons aujourd’hui que notre fils est loin d’être un cas isolé, je vous invite à vous en rendre compte en tapant « bébé aux besoins intenses » dans un moteur de recherche.

Aussi, je crois aujourd’hui, avec le recul, pouvoir vous faire part, au nom de tous les parents intenses, qu’une modulation dans la formulation aurait été certes moins porteuse d’espoir mais moins sujette a déception. Une maman me confiait récemment « nous avons eu le sentiment de nous être fait avoir ».

Convaincue que vous ignoriez tout des bébés aux besoins intenses lors de la rédaction, je souhaite retenir toute votre attention et vous donner l’envie de faire plus ample connaissance avec eux.

Intensément votre,
Epuisella

jeudi 13 septembre 2007

Des illusions successives (1)

Illusion numéro un : les bébés font leurs nuits à trois mois.
Nathan est notre premier bébé, petit bonhomme ardemment désiré et impatiemment attendu, petite pile électrique – que dis-je, atomique – toujours en mouvement, toujours en éveil, qui voudrait tout voir, tout toucher, tout goûter, tout sentir… Un petit soleil qui rit beaucoup, dort peu, et passe sa journée à tendre son index rose et potelé pour indiquer à celui ou celle qui lui sert de moyen de transport la direction de tel ou tel objet qui aura attiré son attention (il ne marche malheureusement – ou heureusement – pas encore).
Nathan était un bébé certes agité in utero, mais tout ce qu’il y a de plus calme les premières heures qui suivirent sa naissance. Un séjour à la maternité un peu fatigant, beaucoup de tétées nocturnes, mais je n’étais pas inquiète. J’entendais les autres bébés pleurer depuis ma chambre et je me disais que je n’étais pas la seule à avoir mis au monde un petit homo gloutonus.
De retour à la maison, toujours autant de tétées nocturnes, aucune sieste digne de ce nom, des nuits chaotiques, mais il était encore si petit… On m’avait dit que les bébés faisaient rarement leurs nuits avant l’âge de trois mois (trois mois !!! A l’époque, ça me paraissait si loin…). Je pouvais bien prendre mon mal en patience, même si le faire-part d’une compagne d’infortune (les sinistres séances de préparation à la naissance) m’annonçait fièrement au nom du bébé « Je fais mes nuits depuis Noël » (la petite peste était née le 7 décembre). J’en informai immédiatement mon propre bébé, qui feignit de ne pas m’entendre. Moi, j’attendais avec impatience son troisième mensiversaire...
Malheureusement la date magique ne tint pas ses promesses. A trois mois révolus, Nathan passait toujours le plus clair de son temps à téter. Il s’endormait parfois sur mon épaule, sa petite tête dodelinant au rythme de mes activités. Il enclenchait alors son redoutable système de surveillance interne et malheur à la mère indigne qui tentait de le déposer durant son sommeil ! Là, je commençai tout doucement à me dire que non, décidément, Nathan n’était pas comme les autres bébés, ceux qu’on pose dans un coin au restaurant ou chez des amis et qu’on peut éventuellement oublier tant ils restent immobiles et silencieux…

mardi 11 septembre 2007

Les nuits c'est l'enfer!


C'était pourtant la seule chose qui se passait pas trop mal les 2 premiers mois. Et puis là depuis janvier dégradation totale du sommeil. Depuis février, 8 nuits ont eu une plage de 5 heures d'affilées dont 1 et unique complète! (une durant laquelle il ne s'st pas réveille DU TOUT -si si)
Je tiens une grille du sommeil pour essayer de comprendre si je peux reproduire quelquechose les jours où ça va mieux mais impossible.
Globalement il se réveille à chaque fin de cycle et minimum 3 fois dans la nuit a besoin de MOI pour se rendormir. Les premiers réveils se font avant minuit ça va, mais ensuite tout se dégrade; 1h 2h 3h 5h c'est l'horreur. Je n'en peux plus.
Le pire est lorsque j'arrive dans sa chambre et qu'il est debout dans son lit à sauter de joie en me voyant arriver, là je sais que j'en ai pour minimum 1h...
Avant sa naissance j'avais choisi un joli fauteuil de relaxation pour l'allaiter et le bercer, j'ai passé tellement d'heures à lutter contre mon fils hurlant pour ne pas s'endormir ces derniers mois, que je m'imagine jeter ce fauteuil au feu, le débiter en mille morceaux ... EXORCISER!

lundi 10 septembre 2007

Une journée particulièrement intense!

Le jour des 10 mois de mon fils, je postais ce message sur notre forum :
Trop de griffes, trop de morsures, trop de cheveux arrachés, trop de pleurs, trop de parties du visage pincées, trop de je tète non je veux jouer finalement je veux téter en fait c’est jouer…

Un nuit trop dure, pas un seul cycle de sommeil complet pour moi. La privation de sommeil, ça pardonne pas.

Et puis vers 10h15 après 3/4h de lutte (pas mal), le BABI cède et S’ENDORT ! Je file dans le bain (le 2ème depuis sa naissance), il me faut bien ça pour espérer redémarrer sur de bonnes bases. Et puis pas de chance, une fois dans l’eau et bien savonnée les hurlement se font entendre. Et c’est reparti.

La fin de la matinée un cauchemar, le déj l’enfer.

Je tente de le rendormir, cet enfant est franchement épuisé.

Pas moyen et là je craque.

Je craque, il est 14h30 la maison ressemble à un champ de bataille, je ne suis pas habillée, lui non plus, il ne dort pas, je suis épuisée, mes cheveux sont encore mouillés. ça ne nous était pas arrivé depuis des mois.

Plus je pleure, plus il pleure.

Le service pédiatrie de l’hopital dont je dépends m’a conseillé le mardi après midi un rendez-vous à la PMI pour que les parents puissent parler de leurs problèmes.

Toujours en larmes, je nous prépare, la PMI c’est loin, pas assez pour qu’il s’endorme en chemin ; j’en peux plus, hier encore j’ai fait 4km de poussette pour que ce BABI dorme.

Arrivés à la PMI je pense que ça va mieux, en fait dès que j’ouvre la bouche je sors des sanglots. En fait ce RV du mardi aprème est un « atelier d’éveil ». Je m’effondre encore plus. IL NE FAUT PAS EVEILLER MON ENFANT IL L’EST DÉJÀ BEAUCOUP TROP ! De guerre lasse, je me laisse faire et me retrouve dans une pièce pleine de jouet avec une fonctionnaire qui regarde ce qui se passe, quelques mamans qui échangent des banalités qui m’excèdent trop pour que j’y prète attention et des enfants entrain de jouer tranquillement.
Bref une salle de jeux communale.

J’y reste après tout mon fils joue, il ne comprendrait pas qu’on s’en aille aussi sec. Il y a une petite fille de 15 mois qui ne se met pas debout, qui était « fatiguée, elle n’avait cet après midi là fait qu’une sieste d’1h ½ au lieu de +2h !!!!! ». Il est évident que nous n’avons pas les mêmes enfants !. Elles doivent venir là pour passer le temps.

Je tiens 1h, je donne le goûter à mon fils et je pars. La directrice me demande si je reviens la semaine prochaine, je lui réponds que non, que cet « atelier » est certainement très bien pour les mamans qui n’ont rien à faire. Elle me dit repassez dans la semaine on fera le point. Je la remercie. Il est évident qu’elle ne se rend compte de rien.

La nuit suivante a été plus paisible, à 11h j'étais déjà douchée, le BABI dormait depuis 1H! Mais viiiiiite se remettre en route, avant que le rythme infernal ne reprenne !

vendredi 7 septembre 2007

L'ignorance de la médecine

A ma connaissance, seuls 2 médecins ont travaillé sur les Bébés Aux Besoins Intenses.
Le Dr Sears et le Dr Newman. Le premier est américain, le second canadien -pas facile d'aller les consulter. Les travaux du Dr Sears sont rendus public sur son site et rencontrent un succès phénoménal qui va bien au delà des parents de BABI. J'ai le sentiment qu'ils ne sont malheureusement connus que des parents et que les professionnels de santé ne s'y arrêtent pas. Je ne parviens pas à trouver les travaux du Dr Newman; a part son nom et sa nationalité d'ailleurs, je ne connais rien de ce médecin.

Être parent de Bébé Aux Besoins Intense est très confidentiel.
Les visites chez le médecin ne nous sont d'aucun secours. Durant les 2 premiers mois de vie don mon fils qui hurlait du matin au soir j'ai entendu en boucle "soyez en plutôt rassurés, il est en parfaite santé!" et puis au fil des mois apparait la culpabilité, chacun à sa manière accuse les parents, la maman en particulier "9 fois/10 les problèmes de sommeil sont dus aux parents" "Il ne dormira que le jour où VOUS l'aurez décidé en votre âme et conscience" "Trouvez-lui un rituel d'endormissement et il saura se rendormir seul la nuit" "Il faut faire garder votre enfant" "oui et je connais des parents dont aucun des 3 enfants n'a dormi avant l'age de 3 ans" etc.. etc...

Les seuls professionnels de santé n'ayant pas émis de jugement ni critique, sont le pédiatre qui aujourd'hui tente de trouver un remède à mon fils qui commence je crois à l'épuiser quelque peu et l'ostéopathe qui lui fait tant de bien. Cette dernière n'a d'ailleurs fait qu'encourager le maternage intensif. Elle n'a jamais prononcé le terme de bébé aux besoins intenses et pourtant elle reconnaît le comportement.

Depuis près de 6 mois que je connais ce terme de Bébés Aux Besoins Intenses, je dois dire que les moteurs de recherche affichent des résultats de plus en plus nombreux. Nous sommes encore loin de figurer au programme des écoles de médecine, mais j'y vois là un espoir!

jeudi 6 septembre 2007

Ouverture du blog

Puisque toutes désertent le forum ces jours-ci me voilà contrainte et forcée de démarrer ce blog que je vous ai promis il y a maintenant bien 2 mois!
Il faut dire que nous sommes bien occupé(e)s avec nos Bébés Aux Besoins Intenses (communément appelés BABI) et se poser devant un clavier d'ordinateur relève de l'exploit! Nos enfants aimeraient vivre dans nos bras, nos enfants aimeraient qu'on ne s'occupe que d'eux, capricieux? ça serait bien rapide et réducteur, comment pourrait-on qualifier ainsi un enfant de quelques heures?
Tout simplement nos enfants ont des besoins d'attention décuplés, les ignorer ne fait qu'amplifier les symptômes.
Nos vies ressemblent à un marathon permanent, à une course contre la montre qui n'en finit pas, une fois venu enfin le soir et le moment légitime de se reposer, c'est plutôt une autre perspective qui se dessine devant nous. Nos enfants se réveillent de multiples fois CHAQUE nuit et pour certains il est hors de question que le papa aille les rassurer.
Suggérer de les laisser pleurer pour qu'ils cessent? c'est n'avoir jamais entendu un pleur de BABI!