samedi 27 décembre 2008

Quand le soleil n'a pas rendez-vous avec la lune

Tout le monde se demande ce que 2009 va lui réserver. Mais les mamans intenses certainement plus que les autres. On croit avoir tout vu, tout subi, mais on se dit aussi qu'on n'est peut-être pas au bout de nos surprises.

Pour ma part je vais enterrer 2008 sans grands regrets, mais il m'arrive d'avoir un petit brin de nostalgie du début 2007. A cette époque, mon mari et moi étions passés, pour ma famille asiatique, du statut de marginaux à celui de couple modèle : mariés l'année du chien (année de la fidélité), nous attendions un bébé qui naîtrait sous le signe lunaire du Cochon d'or, un petit miracle qui n'arrive que tous les 60 ans. De Chinatown à Hanoï, le monde nous enviait. Nous étions, aux côtés de quelques millions de personnes, des élus. Notre enfant serait chanceux comme pas deux, ses poches seraient remplies d'or et tout, absolument tout coulerait de source pour lui et pour nous : une vraie promesse de paix et d'harmonie suprême.

Mes collègues féminines, en revanche, ne voyaient pas les choses sous le même angle. Quand je disais que ma dpa était le 6 novembre, elles me regardaient d'un air navré. Certaines plus franches que d'autres lâchaient un "houllllllà", ou un "bon courage" ou carrément un "oh mon dieu ! un Scorpion !". L'une d'elle, particulièrement émue par mon cas, m'avait même élaboré un programme de choc regroupant toutes les méthodes pour accoucher 15 jours plus tôt et faire de mon fils un miraculé : un Balance. Visiblement, le soleil et la lune n'étaient pas raccord dans leurs prévisions.

Moi qui ne croyais en rien, je me moquais bien des dires des uns et des autres. Je savais très bien comment mon fils allait être : qu'il soit chanceux ou pas il serait doux, tendre, un brin timide, très contemplatif, un peu poète, artiste dans l'âme. Bref, un grand rêveur...

Notre bébé est né 10 jours plus tôt, Cochon d'or pour sûr, et bel et bien Scorpion. 14 mois plus tard, lorsque je le vois arracher les pages de ses livres avec hargne, se rouler par terre en hurlant parce que je lui ai dit "non", jeter ses peluches à l'autre bout de sa chambre et me griffer quand je le change, je suis envahie par un méchant doute. Et si la loi du Zodiaque était infaillible? Si le soleil était plus fort que la lune?

Et vous, mamans intenses, que sont vos petits anges? Des cochons d'or, des Scorpions d'eau ou de vraies têtes de mules de bois?

lundi 22 décembre 2008

Encore un mythe!

J'ai souvent entendu les parents raconter comment leur enfant "tombait" ou "'s'écroulait" de sommeil hyper tôt le soir lorsqu'il commençait à zapper la sieste.
Notre fils est dans cette phase ... euh ... comment dire ... j'attends toujours ... l'endormir le soir est toujours la même galère ...

jeudi 18 décembre 2008

Ah...la magie de Noël

Mon fils , ficéraptor EABI, 3 ans, mais oui, vous savez la suite, que du bonheur...(Je plaisante bien sûr!) , adore les trucmuches autour de Noël, mais il déteste autant la foule et les magasins bondés. Une seule solution: Vive les achats sur Internet. Il adore Papa Noël, mais il ne le veut que pour lui...Ce qui occasionne d'étranges crises...Vous savez hurlements, roulades par terre...Menaces des parents de quitter les lieux illico presto sans lui...Bref, Noël que du bonheur...Ah.. l'école à Noël avec toutes ses petites attentions , chocolats plein de lactose, pain d'épice au beurre...Bref mon fils leur a fait une belle démo de son intolérance , il a fallu deux maîtresses pour me le coller dans la voiture tant la crise était grande (non, ce coup-ci cause gros gros bidon, je ne pouvais m'en occuper seule...) et tirage de cheveux de maîtresse, coups de pied...Bref, un petit ange...Et l'incompréhension dans le regard des gens...Comme je l'ai lu récemment sur ce blog: "Mais qu'a-t-elle donc bien pu faire à cet enfant celle-là pour qu'il soit dans un état pareil...)
Ma réponse est tout, je crois que j'ai tout fait (dans le respect de l'intégrité de sa personne bien sûr) mais rien qui ne puisse justifier que l'on m'impute ses crises...

Joyeuses fêtes!!

samedi 29 novembre 2008

hip hip hip... barbatruc !

Ah, comme je rêvais que les barbapapas se transforment en supers médecins et soignent en un clin d'oeil mon bébé ! comme ils avaient fait pour les animaux mazoutés dans "L'arche de barbapapa". Vous vous en doutez, le miracle n'a pas eu lieu, mais je dois dire que je bénis quand même ces petits êtres colorés-qui-se-transforment-à-volonté-court-long-carré, car ils redonnent souvent le sourire à notre fis, dans ses moments les plus tendus ou les plus chagrins.

La grande histoire d'amour a commencé à ses 6 mois, lorsque j'ai sorti de la cave de mes parents 2 albums que je lisais quand j'étais petite. A 13 mois, notre petit loup est aujourd'hui plus que jamais un fan inconditionnel de barbapapa. Le voir apparaître sous n'importe quelle forme (album, épisode sur Utube, cuillère, etc...) le met en joie. Inutile de vous dire que depuis que nous avons fait cette découverte, nous avons truffé de barbapapas tout notre barbappartement.

Mais je vous avoue qu'il y a quand même un petit hic dans l'histoire. Un jour je me suis dit pardi! mais si ça marche le jour, ça peut aussi marcher la nuit ! et je suis partie illico, le coeur battant la chamade, acheter une veilleuse en forme de barbapapa. Résultat de l'opération : non seulement la veilleuse n'a pas du tout évité les réveils du petit loup, mais elle est devenue indispensable à son endormissement. Et maintenant... le filou n'a rien trouvé de mieux que de vouloir jouer en pleine nuit avec ! arghhhhhhhhhhhh !!!!!!

vendredi 21 novembre 2008

Comment je suis devenue une femme des cavernes

Après une grossesse idyllique, un accouchement nettement moins glamour, et 3 jours abominables à la maternité, les médecins ont diagnostiqué chez mon bébé une oesophagite. J'étais effondrée par cette nouvelle et épuisée par 3 nuits blanches (je ne savais pas à cette époque que c'était juste le début d'une série sans fin). Mais nos proches ne semblaient pas spécialement affectés par la nouvelle : "ah ben oui c'est dur les 3 premiers mois" ! de toute façon, "oesophagite", ils ne connaissaient pas, mais qu'importe ça n'était pas grave du tout, d'ailleurs "tous les bébés régurgitent, c'est bien connu, faut pas s'en faire pour autant". Tous nos amis, qui attendaient l'événement depuis longtemps, se pressaient à notre porte les bras chargés de cadeaux, la famille étouffait de bonheur, nous recevions des colis des Etats-Unis, du Vietnam... notre bébé était une star !

Curieusement, notre fils semblait apaisé lorsque nous recevions des gens : le brouhaha l'endormait, lui qui ne dormait jamais en temps normal, ni le jour, ni la nuit, et qui hurlait en continu en se jetant la tête en arrière. C'est alors que des soupçons d'exagération ont commencé à peser lourdement sur notre couple : "mais c'est bizarre, moi à chaque fois que je suis venu chez vous il dormait, il a pourtant l'air calme, il n'a pas l'air franchement malade, vous ne seriez pas un tout petit peu stressé?", etc... L'ivresse de bonheur s'était transformée en grosse suspicion.

Au fil des semaines, le vague intérêt pour les soucis de santé du loulou et la grosse suspicion se sont transformés en un profond ennui. Nous racontions toujours la même histoire : il ne dort pas, nous sommes encore allés chez le docteur, il prend une demi-douzaine de médicaments mais rien n'y fait... Les visites sont devenues rares et les coups de fils brefs.

Quand j'avais contact avec le monde extérieur, j'entendais des : "Mais moi je l'emmenais partout mon bébé, à la piscine, au ciné, à l'autre bout du monde, en boîte de nuit. Pourquoi tu ne sors plus, ça te ferait du bien de te changer les idées" ! Il est vrai que je n'avais qu'une seule idée en tête : dormir 3 ou 4 heures de suite, c'était mon unique projet de vie, mais dans l'état dans lequel j'étais, sortir était la dernière des choses dont j'avais envie. Avant la grossesse, je n'étais pas une reine de la nuit mais j'aimais les bons petits restau, trainer dans les cafés du quartier jusqu'à leur fermeture, raconter dans les soirées mes derniers voyages, un verre de champ à la main. C'était dans une autre vie ! Il n'était d'ailleurs plus question de vivre, mais bel et bien de survivre. Au fil des mois, chez nos amis, l'ennui profond s'était transformé en une immense incompréhension.

L'hiver n'en finissait pas. L'immense incompréhension avait cédé la place à un total oubli de nos amis. Les personnes qui venaient désormais nous rendre visite étaient uniquement les membres de notre famille, qui veillaient sur notre progéniture, bien à l'abri du monde extérieur, telle une horde néandertalienne sur son feu. J'ai commencé à ne plus quitter ma caverne, même pour chasser le mammouth. La moindre course au supermarché était impossible : pour loulou, rester 5 minutes en poussette sans dormir se soldait par des hurlements sans fin et par un regard méchant ou médusé des clients ainsi que de la caissière : qu'est-ce que j'avais pu bien faire à mon fils pour qu'il hurle comme ça?

Puis j'ai commencé à mettre de côté les vêtements que je n'utilisais plus (à peu près tous), pour faire de la place aux affaires de notre petit homo intensius. Puisque je ne sortais plus et que mon fils me vomissait dessus une dizaine de fois par jour, à quoi bon mettre autre chose que de vieux chiffons? Et puis un jour, errant dans les recoins de ma caverne, l'air hagard, mon bébé accroché à mes aillons, j'ai aperçu mon image dans le miroir, et je me suis dit : mince, je ne ressemble plus à rien. Mais si ! si ! à une femme des cavernes ! il ne me manquait plus qu'un gourdin. Heureusement que je n'en avais pas, sinon... qui sait ce que serait devenu mon fils?

mardi 11 novembre 2008

D'où viennent les bébés ?



Si l'on en croit un best-seller, les hommes viendraient de Mars et les femmes de Venus. Pour ce qui est des bébés, les experts pensent maintenant qu'ils viennent de quelque part près de la Voie lactée. Ce qui expliquerait que lorsqu'ils arrivent sur Terre, ils sont affectés d'une sorte de "jetlag" cosmique, et ne connaissent absolument rien des coutumes et styles de vie terriens.Les Terriens, qu'ils soient de Mars ou de Vénus, sont très troublés de voir ces nouveaux arrivants ne pas se conduire tout de suite comme le font les Terriens adultes : manger selon un rythme terrien, dormir quand la nuit tombe, etc. Les Terriens sont très surpris de voir leurs tout-petits, naturellement synchronisés sur le temps de la Voie lactée, se conduire d'une façon pourtant tout à fait normale pour des citoyens de la Voie lactée.Parents terriens, notez bien : vos bébés se conduisent parfaitement normalement pour des Voie-lactiens ! Les citoyens de la Voie lactée mangent toujours toutes les deux heures. Ils dorment le jour et sont debout la nuit. La nuit est faite pour s'amuser et rencontrer les amis. Si malgré tout, un Voie-lactien dort la nuit, il ne le fait qu'en groupe, comme les chiots, par peur du Monstre lacté qui attaque les petits Voie-lactiens quand ils sont seuls dans l'obscurité. Laissés tout seuls, ils ont peur et appellent à l'aide. Quand ils arrivent, ils ne parlent pas un mot de français, ni d'anglais, ni d'aucune autre langue terrienne. Ils essayent de communiquer en langage voie-lactien, mais les Terriens ont beaucoup de mal à les comprendre. Parfois, au lieu de l'admettre, les Terriens préfèrent dire que c'est bon pour les poumons du Voie-lactien que de parler tout seul dans sa chambre pendant des heures.Quand un petit Voie-lactien arrive sur Terre, il est important de comprendre d'où il vient, et de l'accueillir avec respect. Souvenez-vous qu'il a besoin de temps pour s'adapter à une nouvelle culture. Il a besoin d'amour et de patience. Il a besoin d'être avec des Terriens qui écoutent son langage en même temps que lui essaye d'apprendre le leur.Les nouveaux parents doivent comprendre que le petit Voie-lactien ne se réveille pas la nuit pour les rendre fous : c'est juste sa façon d'être. Un jour, il comprendra qu'être debout la nuit n'est autorisé que pour les étudiants, les célibataires et ceux qui doivent travailler de nuit, comme les infirmières et les serveuses. Il apprendra à manger à des heures qui conviennent aux Terriens. Ce concept prendra un long moment à être assimilé parce que la meilleure nourriture pour le faire grandir en bonne santé, à savoir le lait vénusien, se digère très rapidement.Si on le presse trop, le bébé Voie-lactien risque de ne pas avoir confiance en sa nouvelle planète et de mettre plus longtemps à devenir un petit Terrien indépendant.S'il a de la chance, il trouvera un foyer avec des Terriens qui apprécieront ses qualités voie-lactiennes et se réjouiront de ses premières semaines si spéciales sur Terre, quand le bébé est tout neuf. Bientôt, il deviendra un vrai Terrien, mangera comme un Terrien, dormira comme un Terrien. Il est dangereux pour sa santé mentale et son bien-être de vouloir accélérer la transition. Ayez confiance, ça arrivera en son temps.

Ann Calandro, Waxhaw, Caroline du Nord, paru dans North Carolina's Rocking Chair,Printemps 1998

mercredi 29 octobre 2008

L'oeuf et la poule

Au cours de mes lectures au sujet du sommeil, je me souviens avoir lu une phrase ressemblant à :

« L’enfant qui se réveille souvent, boit beaucoup et urine beaucoup »

Cette phrase est restée en suspend dans mon esprit, quelque chose à son sujet ne me convainc pas.

Il est vrai que les couches de mon fils sont toujours trempées la nuit malgré les doublures, et les fuites sont fréquentes.
Il est vrai qu’au mois de septembre, lorsque l’effet du traitement était encore présent, mon fils a enchainé 4 semaines de nuits complètes et j’ai pu mettre de coté les doublures de couches.

Ça fait bien longtemps qu’il ne boit plus la nuit, des mois.
Ces dernières semaines il se réveille beaucoup et malgré les doublures, je change bien souvent la couche au cours de la nuit ainsi qu’au petit matin. Entre la sortie du bain et le petit déjeuner, il n’est pas rare que nous changions la couche 4 fois. A 2 ans, le nombre de couche par 24h est supérieur à 10 !

Définitivement, chez nous, la phrase adaptée serait :
« l’enfant qui urine beaucoup se réveille souvent »

lundi 20 octobre 2008

« Cessez de focaliser sur le ventre de votre enfant »


C’est ce que nous injectait la pédiatre « sommeil » que nous consultions en début d’année.
Nous venions de lui expliquer qu’avant chacun de ses réveils (surtout le matin) j’entendais toujours de l’activité du coté des intestins de mon fils et des gaz.

Cette phrase a achevé de nous convaincre qu’il était inutile de poursuivre ces coûteuses consultations.

Moins de 2 mois plus tard, nous étions (enfin!) orientés vers une pédiatre en allergologie et gastro-entérologie. Elle diagnostiquait une présence de bactéries indésirables chez notre enfant, probablement depuis la naissance, sa flore intestinale ne s’était pas colonisée des « bonnes » bactéries. Ceci se fait au moment du passage, le tube digestif de l’enfant jusqu’alors stérile, profite des bactéries de la maman.
S’en est suivi un premier traitement, me laissant dubitative puis un deuxième aux résultats tout à fait impressionnants, nous permettant de surcroit une ré-introduction des PLV.
Au bout de 3 jours, notre fils s’est mis à dormir 10 à 12 heures par nuit et d’affilée, il se contrefichait de mes allées et venues, répondait à mes propositions par des « oui maman », « comme tu voudras maman » et dévorait chacun des repas que je lui préparais et même parfois la cuisine d’autres chefs.
Pour nous c’était certain, l’intensité avait enfin une explication et une origine physique.
C’est une autre vie qui s’est offert à nous, un autre enfant à la joie de vivre communicative.
Lui qui n’avait pris qu’un seul kilo au cours de l’année, s’est remplumé de 2 le temps de l’été.

Malheureusement pour lui, son corps n’arrive pas à prendre le dessus et les bactéries prolifèrent à nouveau. Mais il n’en reste pas moins, que l’intensité a parfois une explication médicale et que malgré les messages souvent acerbes de certains médecins, j’encourage les parents à persévérer jusqu’à se faire entendre.





Sortir de l'anonymat.

Je viens d’acquérir, en vue de l’offrir à une jeune maman, Planète maternage de Catherine Piraud-Rouet (Parution : 01/2008 Editions Marabout Collection Enfant – Education Prix : 5,90 €Code EAN / ISBN : 9782501056205 / hachette : 4081550 http://www.marabout.com/livre/ouvrage-4081550-Planete-maternage-Catherine-Piraud-Rouet.html).
Il s’agit d’une enquète assez exhaustive sur le monde du maternage, ses différents champs d’application.
Avant de l’emballer, je le feuillète et à ma grande joie, je tombe sur 3 pages consacrées aux Bébés Aux Besoins Intenses. Ce qu’elle en dit est très très bien, assez descriptif, faisant références aux travaux du Dr Sears et notant cette phrase du Dr Brazelton plaignant les parents. 3 mamans d’intenses apportent leur témoignage soulignant en plus de l’épuisement la souffrance liée aux critiques directes de leurs choix éducatifs.
C’est de plus en plus que je trouve par ci par là une ligne ou plusieurs pages consacrées aux Bébés Aux Besoins Intenses, ça me regonfle l'optimisme !




mardi 14 octobre 2008

Le lait quelle vacherie!!

Vous connaissez le livre??

Bref juste pour dire que 8 mois après l'éviction du lait, lactse, lactate de je ne sais quoi...Nous avons des résultats. Notre enfant (3 ans) n'a pas été transformé en être souriant tous les jours mais on a des résultats:
- 3/4 de crises en moins
- plus de dodo (5 à 6 heures d'affilée) , je sais ça peut sembler peu mais pour un enfant qui ne dormait jamais deux heures d'affilée, on voit la différence!!
- une meilleure humeur générale
- plus de coopération, moins d'opposition systématique

Lorsqu'on on a un "accident" de lactose, on se rend encore mieux compte de la différence que cela a créé dans notre vie, car il se réveille alors 20 fois la nuit et il est d'humeur massacrante...(Vous voyez de quoi je parle, non?!)

Alors pour celles qui tentent l'éviction, courage, on sait que c'est difficle, mais ça peut vraiment en valoir la peine!!

vendredi 12 septembre 2008

Biberonné avec amour!

Je n ai pas allaité... du moins j ai essayé quelques jours mais tout ne s'est pas déroulé comme le l'aurais souhaité. Le babi se calme plus aisement au sein... Nous n'avions plus cette option, j'étais désemparée... Comment allais-je pouvoir calmer mon fils? Il rejetait sa tétine et pourtant il avait un besoin de succion considérable. J'avais le sentiment d'avoir une boule de nerf dans les bras, un enfant inquiet, tonique, inconsolable... Cela me renvoyait une image trés négative, celle d'une maman trop angoisée pour apaiser son bébé.
J'essayais de répondre aux besoins de mon enfant dans l'urgence, j'avais developpé des stratégies pour être rapide et efficace dans la préparation des biberons... en moins de 30 secondes ils étaient prêts à être englouttis. Mon intense se ruait sur son lait (j'essayais de respecter les horaires de repas trop rigides pour nos babi), avait du mal a prendre la tétine, tournait nerveusement sa tête de gauche à droite, se cambrait... Puis la douleur, les vomissements, les maux d'estomac, la constipation... Tout était bien trop compliqué, j'étais épuisée et désemparée face à cette situation. J'ai appelé au secours ma pédiatre, nous avons changé de tétine, épaissi le lait (du vrai platre), donné des médicaments pour soulager ses reflux et nous sommes rapidement passé a la diversification... à 4 mois et demi tout est progressivement rentré dans l'ordre niveau alimentation.
Mais l'endormissement, quelle galère! Comment endormir un enfant qui refuse de se blottir surtout lorsqu'on ne peut pas lui proposer le sein? Je passais des heures à le porter, à faire les 400 pas dans le plus grand calme et l'obscurité pour une demi heure de repit. Je suis intimement convaincue que nos intenses n'ont pas cette capacité d auto-apaisement... Alors, j arrête progressivement de vivre, plus de bruit, on coupe le téléphone, on ne marche plus car le plancher craque... on met le sèche linge en route, car son doux ronronnement semble rassurer bébé.
Le babi dort peut, et le reste du temps si maman ne le porte pas en marchant, il hurle... Pour le divertir maman joue encore et toujours, il est vif, éveillé et très sociable. Avec lui, il n'y a pas de juste milieu. Avec ses grands yeux toujours ouverts, il dévore son environnement! Il semble ne pas apprécier son corps de bébé qui le limite dans son désir de découvertes. Maman et papa sont à sa disposition pour répondre à ses nombreuses exigeances. Il veut tout attraper, tout toucher... Les gens a l'extérieur le trouve agréable, souriant et surtout très présent! Oui, mais maman est tellement fatiguée qu elle ne perçoit plus les bons côtés.
Mon intense est hypersensible, hypertonique, hyperactif... c'est un explorateur et un charmeur qui me surprend chaque jour... Tout dans le trop et j'ai encore du mal a accepter la situation telle qu'elle est... Mais je suis en bonne route... En changeant de regard, en arrêtant de vouloir entrer dans mon idéal (la normalité quoi?) et surtout en évitant d'aller à l' encontre mon babi, je suis persuadée que les choses rentreront progressivement dans l'ordre...

mercredi 10 septembre 2008

Le bébé aux besoins intenses est ÉCONOMIQUE !

Le bébé aux besoins intenses est ÉCONOMIQUE !

Avant que notre fils naisse j’étais impressionnée par l’offre des détaillants en puériculture et me posait des questions sur l’utilité des articles. Nos intenses nous ont apporté la réponse, la voici catalogue en mains :

  •  Le lit : INUTILE 
Le bébé aux besoins intenses ne dort quasiment jamais ou seulement SUR maman ou en écharpe
  • La table à langer : A ÉVITER 
Mon bébé aux besoins intenses, se cabrait tellement en hurlant, qu’à la maternité il a failli en tomber. Préférer le sol.
  • La turbulette, la couverture : INUTILE
Le bébé aux besoins intenses ne supporte pas d'être couvert.
  • L’anneau ou le transat de bain : INUTILE
Mon bébé aux besoins intenses cherchait à s’échapper et j’avais ainsi peur qu’il se noie. Allongé au fond de la grande baignoire en toute liberté avec de l’eau jusqu’au visage, quelle libération, c’était le seul moment où les hurlements cessaient.
  • La tétine ou sucette : INUTILE
Recrachée instantanément.
  • La chaise haute : DANGEREUX
Le bébé aux besoins intenses est hypertonique, à force de pousser sur les jambes, il renverse même les plus stables.
  • Le tapis d’éveil : L’ARNAQUE !
« l’enfant joue, se retourne, s’endort » la bonne blague ! Non seulement aucun intense ne s’est jamais endormi pouf comme ça, mais en plus impossible de les faire rester sur un si espace si restreint.
  • Le doudou : L’ARNAQUE 2
Qu’on me trouve un intense qui ait un autre doudou que sa maman !
  • Le baby phone : INUTILE
Le bébé aux besoins intenses hurle suffisamment fort pour l’entendre où que ce soit dans la maison !
Merci à Chloé pour le baby phone, c’est de sa réflexion sur leur inutilité qu’est parti cet article !
  • Le parc : INUTILE
Autant mettre un lion en cage.
  • La poussette, le landau : INUTILE
Ou c’est une promenade hurlante assurée, le bébé aux besoins intenses a exclusivement besoin d’être PORTÉ
  • Le siège auto : INUTILE jusqu’à 6 mois
Les 6 premiers mois, le bébé aux besoins intenses hurle en voiture.

Quand on est parent de bébé aux besoins intenses, il en faut de l’imagination à l’économie, la plupart du temps l’un des deux ne reprendra pas son activité professionnelle.




mardi 17 juin 2008

Doute, croyance et certitude

Comme à chaque fois que je suis sur une nouvelle piste, j'y crois.

Je suis convaincue que je tiens la clé de l'intensité et je rève de proclamer : le bébé aux besoins intenses n'existe pas!
Je rève de parvenir à soulager une bonne fois pour toute mon fils de son intensité et que la recette s'applique à tous les autres intenses.
Je rève de pouvoir déclarer que chaque intense est un enfant dont une pathologie n'a pas été dépistée.
Les PLV, c'était il y a 6 mois, ça nous a sauvé d'un impasse infernale, la privation devient trop lourde pour des résultats de moins en moins convaincants.
Nous sommes entrain de soigner une pullulation micro-bactérienne -en passant pour Amabel une forme du syndrôme de l'intestin irritable- qui dans sa batterie de symptôme contient des troubles du sommeil et du comportement.

A chaque instant j'oscille entre doute, croyance et certitude...


vendredi 13 juin 2008

craquage....

Mon fils (toujours 31 mois) est une bombe humaine en ce moment. Aujourd'hui...on a fait une sortie à la cité des Sciences. Cité des enfants (2-7 ans). C'est la deuxième fois qu'on y allait. Cela s'était relativement bien passé la première fois, mais là cata!! Il ne supportait pas qu'il y ait autant d'enfants, il ne supportait pas de patienter. Il agressait littéralement petits et grands sur son passage pour pouvoir obtenir ce qu'l voulait. Au fil des différentes lectures que j'ai faites sur le maternage en général, et la psychologie de l'enfant, on pourrait croire, vu de l'extérieur que mon enfant est maltraité et qu'il reproduit ce qu'il subit à la maison, c'est à dire imposer son autorité, forcer les petits camarades à faire selon ses désirs...Bref le modèle-type de l'enfant en maltraitance...Alors comme ce n'est pas le cas je m'interroge!! Que faire!!?? Ce côté de l'intensité qui est de hurler son mécontentement à la face du monde et frapper lorsqu'on est frustré est pour moi tout bonnement insupportable...En plus, on a beau essayé de se blinder mais trimbaler monstre hurleur dans les lieux publics ben au bout d'un moment on se tape la honte et on se demande où est ce qu'on a merdé...

mercredi 28 mai 2008

Une journée avec un extraterrestre

Il est vrai que depuis début février, départ de l'éviction des PLV, notre vie a progressivement changé. Cependant, j'ai toujours en face de moi un petit intense et je devrais sûremment faire une éviction d'autre chose pour qu'il se sente vraiment mieux. Mon fils se réveille encore la nuit (31 mois...) mais est de bien meilleur humeur le jour ;-)
Il y a trois semaines cependant, je me suis trouvé en face d'un extraterrestre. Toute la journée durant, je n'ai pas eu à le forcer ou trouver des milliards de stratagèmes pour le mettre dans la voiture, ni pour sortir, ni même quand je lui disais "non" pour quelque chose...Il a fait tout ce que les autres petits garçons de son âge auraient fait, il a fait la moue, je lui ai expliqué à nouveau et il est passé à autre chose...Et là j'ai pu entrapercevoir à quel point les parents d'autres enfants non intenses que je cotoie n'ont absoluement aucune idée de ce que peut signifier de vivre avec un intense. Ce jour-là était empreint de légèreté, de joie, l'impression d'être sur une autoroute fluide au volant d'une familiale bien confortable...Bien que ma vie ait réellement pris un tournant depuis février et aussi parce que mon fils grandit, cependant la route que je traverse tous les jours et toutes les nuits ressemble pûtôt à une route de montagne, escarpée, avec virages très serrés et moi je conduis un char d'assaut...

lundi 28 avril 2008

Au sujet des pleurs.

La rédaction du précédent post a fait ricochet dans mon esprit; je recherchais un article que j’avais pu lire avant la naissance de mon fils schématisant des visages de bébés et permettant d’identifier les pleurs des bébés, faim, colère, peur etc… Je n’ai pas retrouvé, mais ce descriptif de la douleur sur le site de Robert Debré m’a arêtée :

"Les bébés Les bébés ne peuvent pas vous dire où ils ont mal ni combien. Dans bien des cas, ils pleurent sans arrêt, ils perdent l’appétit et ils ne dorment pas. Dans certains cas, ils serrent les poings. Il arrive même parfois qu’ils dorment trop.
...
Si, en raison de son âge ou de son niveau de développement, l’enfant ne peut pas parler de la douleur, il se peut qu’il pleure, qu’il se lamente, qu’il pleurniche et qu’il fasse des grimaces pour exprimer la douleur."

S’ensuit une échelle d’évaluation :




Voici une photo de mon fils, illustrant nos premiers mois :

vendredi 25 avril 2008

Mais qu'allons nous faire de ce terrible bébé?



Mais qu’allons nous faire de ce terrible bébé ?
Cressida Cowell, Ingrid Godon, Editions Casterman

J’aime beaucoup la dédicace, elle me laisse suspecter que l’auteur a eu un bébé aux besoins intenses :
« à tous les parents désarmés… »

Je me retiens de mettre trop de cœur lorsque je lis cette histoire à mon fils, il serait effrayé.

Tout au long du livre, le terrible bébé ne pleure que d’une seule et même voix, tout comme le faisait mon intense. On m’avait dit qu’au fil du temps, une maman apprenait à reconnaître les pleurs de son enfant… mais les mois se succédaient et je n'y comprenais toujours rien.
Aujourd’hui l’éviction des PLV a libéré mon fils de ses terribles douleurs qui le réveillaient la nuit.
La journée il y a les pleurs de frustration, les pleurs de colère, les pleurs de je fais semblant, les pleurs de dramaturge etc… et je les identifie bien.
Ces derniers jours, mon fils se réveille à nouveau la nuit, il a contracté un virus qui le fait souffrir. Quel douloureux pincement au cœur d’entendre à nouveau ces pleurs de douleurs qui étaient bien l’unique tonalité des 16 premiers mois.




lundi 14 avril 2008

Ne plus

Ne plus craindre d’aller se coucher après tout, il faudra tellement vite se relever.
Ne plus se mettre à table pour la quitter aussitôt la première bouchée enfournée.
Ne plus fermer le robinet de multiple fois sous la douche pour écouter un éventuel pleur.
Ne plus interdire l’accès à la cuisine, sous prétexte que le bébé dort dans la pièce mitoyenne.
Ne plus marcher sur la pointe des pieds dès que le bébé dort.
Ne plus entendre cette déchirante sirène de pleurs se mettre en route.
Ne plus l’entendre briser le silence de la nuit.
Ne plus l’avoir comme réveil matin.
Ne plus entamer la journée au son d’un bébé hurleur.
Ne plus craindre pour sa santé mentale.
Ne plus s’enfuir d’un endroit en s’excusant du niveau sonore des pleurs.
Ne plus avoir à faire face à tous ces regards qui savent tellement mieux.
Ne plus s’excuser chaque matin auprès de ses voisins.
Ne plus vivre reclus.
Ne plus penser qu’on a fait la plus grave erreur de notre vie.
Ne plus culpabiliser.
Ne plus souffrir .
Ne plus lutter contre cette fatigue irrépressible.
Ne plus porter ce fardeau.
Ne plus réorganiser sa journée 10 000 fois au rythme des non-siestes.
Ne plus en vouloir autres parents d’avoir reçu eux un enfant classique.
Ne plus se sentir prisonnier.
Ne plus espérer que quiconque comprenne ma vie.
Ne plus se demander lequel du jour ou de la nuit est le pire.

dimanche 13 avril 2008

Pour en finir avec la culpabilité.

Mais pourquoi sont-ils intenses ? Nous nous sommes toutes posées la question. La grossesse, la naissance, nous nous les sommes repassées comme pour trouver l’élément qui bloquait, celui qui très certainement avait rendu notre enfant intense.
Sur notre forum, une section y est consacrée, et chacune a son histoire propre; aucun élément ne concorde, certaines d’entre nous ressentent même que tout a été idyllique.
Alors pour quoi sont-ils intenses ?
En d’autres temps, nous aurions invoqué une puissance.
Pour l’instant et en l’absence d’une réponse, oublions les causes liées à la grossesse ou à la naissance, elles ne font que culpabiliser les mamans déjà suffisamment accablées.

vendredi 14 mars 2008

Répartition géographique, la densité au m2

Il n’est pas rare qu’au cours de nos discussions entre mamans de bébés aux besoins intenses, notre manque d’espace soit évoqué. Pour celles d’entre nous qui vivent dans des lieux restreints, cette remarque est tout à fait légitime, mais pour celles comme moi, qui disposent d’une surface tout a fait confortable, la question se pose.
Après réflexion, je tiens le coupable : le besoin de contact de nos enfants. Nuit et jour il leur faut être relié à nous, en nous tenant les cheveux pour le plus libre ; au plus serré, c’est à dire avec un maximum de surface corporelle contre nous tout en exerçant une poussée.

Je passe la majeure partie de ma journée accroupie dans ma cuisine, mon fils collé à moi, m’aidant souvent à tenir les ustensiles alors que je cuisine sur sa petite table de 60cm de diamètre.
Nous lisons les livres dans son lit de 60cm x 120cm lui assis sur mes genoux.
Je ne connais pas encore les dimensions de la cabine de douche, mais il se positionne presque toujours pile au centre.
Nous avons 2 toilettes, je choisis systématiquement le plus grand, on étoufferait à 2 dans le petit !
La nuit, il faut qu’il pose sa tête sur le même oreiller que moi ou sa tête directement sur la mienne, et pas question que je lui tourne le dos, sinon c’est réveil assuré. Même quand papa est en voyage, je dors toute recroquevillée.

Ado je me plaignais de ne pas être assez grande, quelle difficulté supplémentaire si j’avais à replier ainsi en permanence des centimètres supplémentaires !


samedi 8 mars 2008

marre des professionnels de la santé

Coucou à toutes et tous (si si je sais que les maris lisent au-dessus de vos épaules...j'ai le même à la maison!!)

Je sature littéralemment devant ses professionnels de la santé apprentis donneurs de leçons et apprentis pédopsy!!
Mon fils a un gros problème dentaire, type carries, bien que je ne sois pas persuadée que ce soient réellement des carries, peut-être une dysplasie de l'émail ou une amlogénèse, bref un défaut de l'émail. Je suis persuadée que ce n'est qu'une des douleurs visibles qui cause son intensité. Quand je "remets en cause", ou plutôt quand je lance des suppositions aux dentistes ou homéopathe, bien que choisis en fonction de leur spécialité douce et naturelle, on me renvoie en fait à moi-même. C'est moi qui est un problème avec l'autorité, ou les dents sont le reflet de la colère, et il s'agit donc d'une de mes colères non exprimée à moi et au lieu de courrir après 10000 avis médicaux, je ferais bien de faire une psychothérapie et accepter que mon fils de 28 mois se fasse arracher 4 dents sous anesthésie générale.
Je ne comprends pas pourquoi, lorsque je vais voir un spécialiste avec un problème spécifique, il me renvoie à l'éducation que je donne à mon fils: Mon lait lui gâte les dents (c'est bien connu le lait maternel a les mêmes vertus que le lait de vache en poudre...), je suis trop fusionnelle, je ne "contrôle" pas mon gamin...etc!! Lorsque je dis que c'est un supplice que je lui fais subir pour lui brosser trois fois les dents par jour , on me renvoie un manque d'autorité...Mais est-ce qu'ils savent tous ces gens ce que c'est que de vivre avec un intense, ce que c'est de tous les jours avoir à faire à leur mal-être leurs frustrations, ce que c'est que de les confronter à une société qui ne les accèpte pas et d'essayer de "cacher" leur intensité, ce que c'est que de craquer des fois en tant que parent parce qu'on a un sentiment d'échec devant des gens qui nous rassure avec des mots, nous faisant sentir que l'on s'est juste fait déborder et que ça ira mieux demain...Je voudrais enfin tomber sur des professionnels qui comprennent, qui reconaissent leur spécifité, leur douleur, leur mal-être et qui cherchent des solutions envisageables pour nos familles, en s'adaptant à nos modes de vie.

dimanche 17 février 2008

Mes petits courriers

Au vu des évolutions, je commence à croire que la clé de l’intensité de mon fils est intestinale, probablement liée à une intolérance aux protéines de lait de vache. J’y crois tellement, que mon corps commence à se relâcher et se laisse attaquer par les virus de l’hiver. Mon cerveau aussi relâche et je sens des flots d’émotion monter en moi, m’envahir comme pour mieux sortir. Mon éternel besoin de vérité et de justesse s’y ajoute et je me surprends imaginant écrire pléthore de courriers.

Je les liste selon la chronologie des rencontres comme pour ne pas en oublier.

Le pédiatre de la maternité.
Il est, paraît-il, courant dans les maternités de commenter les pleurs particulièrement virulents de certains nouveaux nés, présageant un difficile retour à la maison.
J’aimerais lui dire qu’il serait bénéfique que ce genre de commentaire passe la salle de pause et entre dans la chambre, que les parents ne rentrent pas chez eux persuadés –puisqu’on leur a affirmé- que leur enfant ne pleure pas plus qu’un autre, cela éviterait d’ajouter à la déroute une remise en cause totale sur sa propre tolérance aux pleurs.

Notre généraliste.
Qui nous a énormément aidé et soutenu durant les toutes premières semaines de vie de notre petit hurleur. Elle s’est tout de suite dirigée vers un souci gastrique et nous a permis en collaboration de soulager notre fils pour 2 mois.
Sauf que voilà, quand je suis allée la voir fatiguée, désespérée lorsqu’il avait près de 7 mois ne comprenant pas les multiples réveils nocturnes et l’impatience diurne, elle m’a simplement rejeté la faute. Trop de fusion de ma part.

L’ostéopathe qui avait réparé notre fils lorsqu’il avait un peu plus de 2 mois.
Inutile de lui écrire, je suis déjà allée lui annoncer la grande nouvelle. Elle nous a toujours soutenu ; comme si elle savait ce qu’est un intense.

Le pédiatre d’une consultation sommeil de l’hôpital auquel nous somme rattachés.
M’incitant à donner au moins un produit laitier supplémentaire par jour à notre fils ; je trouvais cela aberrant vu la quantité qu’il buvait au sein ; je ne rendait pas compte à cette époque que passé 6 mois seuls les médecins compétents en allaitement pouvait apporter leur conseil.
Je me suis exécutée, sans réaliser que je brisais instantanément la chaîne des 5 nuits complètes que mon fils venait d’accomplir. Il avait près de 9 mois.

La psychologue de ce même établissement.
Qui nous a tellement aidé a accepter les nuits hachées telles qu’elle étaient.
D’ailleurs plutôt que lui écrire, je prendrai rendez-vous et lors de notre rencontre, je l’encouragerai à faire part de mes conclusions à la pédiatre nous ayant aiguillé vers elle. Celà m'évitera le précédent courrier.

La psy que je consultais à cette période et qui était un peu mon seul soutien.
C’est elle la première je crois qui s’était exclamé une fois en séance, « et si cet enfant avait mal quelque part ? » mettant certainement quelque chose d'infernal en marche dans mon cerveau, ce quelque chose mûrissant, aboutissant sur ma théorie sur la douleur que j’ai exposé dans un post ici.

Le Dr Philippe Grandsenne (mais non ça n’est pas du harcèlement, j’aime bien lui écrire !)
Quoique ma fierté va en prendre un coup ; lui reconnaître qu’il a peut-être raison, que si un enfant pleure au delà de 100 jours c’est que effectivement, dans le cas de mon fils, il a un problème autre.
Alors peut-être l’encourager à écrire un bouquin pour que ses confrères cherchent vraiment quel pourrait-être ce problème plutôt que nous renvoyer la responsabilité ou pire ignorer notre exposé.
Oh oui, c’est bien mieux pour mon égo.

Le pédiatre homéopathe qui s’est épuisé à chercher en vain LE remède de notre fils.
Lui aussi m’a mise sur la voie. « Et si les réveils étaient dus à une douleur ? ».

Cette pédiatre du sommeil à la réputation internationale qui avait revêtu son habit de dragon pour nous recevoir et nous envoyer tous les trois ensemble et séparément consulter des batteries de psy. En fait, inutile de lui écrire, nous sommes allés en personne lui faire part des résultats en cours.

J’en ai certainement oubliés d’autres, 16 mois d’enfer donnent autant d’occasion de multiplier les consultations ; je viendrai compléter lorsqu’ils feront surface.

lundi 4 février 2008

Jour 2 éviction des PLV

Bon comme je l'avais annoncé dans un message à Epuisella, si ça marche même un peu pour elle, je le tente aussi!!
J'en suis à mon jour 2 après 5 jours de tentatives...Vous savez que des plv en fait, ben y'en a partout partout partout... Je crois que je deviens une pro du repérage du mot lait ou lactose sur les paquets écrits en minuscules...Que c'est dur!! Non seulement il faut se surveiller, ce qui dans mon cas relève d'un tour de force, genre maton dans une prison qui scotche le prisonnier rebel mais en plus il faut que je surveille petit bout!! Mais oh merveille, monde paradisiaque, j'étais à une réunion de maternantes aujourd'hui et il n'y avait que des bonnes choses à manger sans plv...un p'tit coin de paradis quoi!!
Ce soir ficéraptor est allé se coucher tôt; 21h00, et j'ai voulu me croquer un petit bout de chocolat, un after eight...Je me disais oh, après tout c'est que du chocolat noir et de la menthe...Ben non, pas du tout!! y'a tout dedans, lactose, lait en poudre et un troisième dont j'ai oublié le nom...Ah encore 28 jours à tenir avant la raclette party si ça ne marche pas ou encore 28 jours pour connaître par choeur les forums de nourriture bio...au choix!

samedi 2 février 2008

Mon Extra Terrestre

Dans un village très "famille" comme celui dans lequel nous résidons, un enfant est toujours sujet de conversations.
Lorsque mon fils n'avait que quelques semaines, toutes les vieilles dames me demandaient "s'il me réveillait la nuit"
Je les regardais avec de grands yeux ronds, leur faisant part qu'il me semblait naturel qu'un enfant de cet âge se réveille et encore plus que sa maman soit là pour lui; notre enfer à cette époque était plutôt diurne, mais comment l'expliquer!

Aujourd'hui mon fils approche de ses 18 mois et ce sont les mêmes dames qui cette fois me lancent : "Ils bougent beaucoup à cet âge, c'en est fini de votre tranquillité!"
Et là je reste bouche bée, je ne comprends décidément pas à quelle planète elles se réfèrent!

jeudi 24 janvier 2008

Ma vie en captivité.

Cette semaine mon mari est en déplacement ; je suis donc seule, 24/24 avec mon intense.
J’ai envoyé un message dont le ton m’a a posteriori interloqué :

« MON AMoureux,
Je n'ai que très peu de temps, la diversion ne dure jamais trop.
(S’en suit une phrase faisant l’objet du message)
J'entends des pas.
Je t'Aime »


lundi 21 janvier 2008

Pourquoi mon bébé pleure-t-il?

Texte de Françoise Lefebvre publié dans le magazine BÉBÉ
Vol. 8 no. 3 (juin 2006)

Françoise Lefebvre est une instructrice certifiée et une formatrice internationale de l’IAIM.
Elle enseigne depuis plus de 18 ans le massage aux parents et forme des instructeurs en massage pour bébé.
www3.sympatico.ca/lefebvre.dugre/fl/


Pourquoi mon bébé pleure-t-il ?
Le répertoire de signaux que les parents doivent apprendre à décoder


Le toucher est le besoin de base le plus important pour l’être humain.

Pourquoi mon bébé pleure-t-il ?
Les pleurs d’un bébé peuvent être un sujet de stress intense pour tous nouveaux parents. Bien comprendre les raisons multiples de ces pleurs est important pour vivre le mieux possible cet état de conscience normal et sain de votre nourrisson.

De nombreux mythes et pressions sociales sont présents dans notre société concernant les pleurs des bébés et les parents reçoivent une foule de conseils concernant ceux-ci. Malheureusement bon nombre sont issues d’anciennes pensées dépassées. Reliques du temps ou notre compréhension du bébé était très limitée; du type : « le bébé n’est qu’un amas de nerfs et d’organes » ou encore « le bébé n’est qu’un tube digestif »! Les réactions typiques des générations passées aux pleurs d’un bébé étaient « Il a des coliques (mal au ventre) » ou « Il manipule » ou «Un bébé ÇA pleure pour rien ».

Bien heureusement des recherches portant sur les plus petits membres de notre société nous apportent une nouvelle compréhension de cet être absolument fascinant.
À la naissance le bébé arrive déjà tout équipé pour établir la communication avec ses parents. L’état de veille calme dans lequel se trouve une majorité d’entre eux rapidement après leur venue au monde permet cette première rencontre entre le petit et ses parents. Avec l’intensité de son contact visuel le nourrisson apprend à connaître les gens en qui il donnera toute sa confiance.

Chaque bébé a un riche répertoire unique de signaux que ses parents doivent apprendre à décoder. Les pleurs étant certainement le plus puissant qu’il enverra à ceux-ci.
Par les pleurs le bébé exprime des besoins très variés auxquels nous nous devons de répondre le plus adéquatement possible. C’est à travers la réponse à ses besoins que le bébé établira une relation d’attachement sécurisée. Des trois différentes formes d’attachement; sécurisée, ambivalente ou insécurité seule la relation sécurisée donnera au bébé un sentiment de confiance absolue envers ses parents. Dans ce type de relation les parents vont systématiquement répondre au nourrisson de façon constante et appropriée. Ce bébé se sentira libre d’explorer son environnement en ayant la certitude que les adultes en qui il a confiance seront toujours là pour le sécuriser si besoin est. Dans la relation ambivalente, les parents répondront quelquefois de façon appropriée et à d’autres non.

Par exemple quelquefois on accourt pour le nourrir s’il pleure et d’autres moments on le laisse seul. Dans cette situation le bébé ne sait jamais si ces besoins primaux seront assouvis, le menant à un état d’incertitude et de stress. Dans la relation d’insécurité, la majorité des besoins ne sont pas répondus de façon adéquate, ce qui mène à une insécurité et à un défi d’attachement.

Les parents sont des décodeurs en apprentissage et c’est à travers un jeu d’essais et d’erreurs qu’ils apprendront, dans les premiers jours ou premières semaines de vie de leur bébé, à lire ce langage si riche.

Regardons quelques un de ces besoins qu’il nous exprime en pleurant.
J’ai faim ou soif : Le besoin décodé le plus facilement et auquel il est facile de répondre par l’alimentation à la demande.

J’ai froid : On peut vérifier si le bébé a froid ou non en touchant le cou du bébé et en le couvrant adéquatement.

Je m’ennuie : Son niveau d’attention étant relativement court, le bébé a besoin de varier fréquemment d’activité.

J’ai peur : Le bébé peut être effrayé par un bruit soudain, un nouveau jouet, une personne ou un endroit inconnu, il a besoin de vous pour le réconforter et retrouver son sentiment de sécurité

Je veux changer de position : Le manque de mobilité du bébé le met dans un état de dépendance totale et il dépend de vous afin que vous l’aidiez à trouver une position plus confortable.

Prends-moi dans les bras : Le toucher est le besoin de base le plus important pour l’être humain. Davantage que le lait le bébé a besoin d’être touché. N’hésitez pas à prendre dans vos bras, à cajoler, à bercer, à porter, à toucher, à masser votre bébé. Le célèbre pédiatre T. Berry Brazelton nous dit : « Je ne crois pas qu’il soit possible de gâter un bébé... Vous n’en ferez pas un « enfant gâté » en répondant à ses besoins. Le couver sans cesse, s’occuper de lui avec inquiétude ou exaspération peut rendre un enfant anxieux ou capricieux, mais le prendre pour jouer ou essayer quantité de petites choses pour le satisfaire n’aura pas cet effet ».

Je suis fatigué : Relativement facile pour les parents à décoder et est généralement accompagné d’autres signaux très clair. Aider bébé à trouver ses mécanismes d’auto réconfort et d’endormissement l’aidera à se rendormir seul dans la nuit lorsqu’il passera d’un cycle de sommeil à un autre.

J’ai mal : Le bébé, tout comme nous, a besoin d’empathie et de se faire rassurer lorsqu’il a mal ou se fait mal. Les endorphines sécrétées par le toucher apporteront un soulagement de la douleur. N’hésitez donc pas à masser la partie endolorie.

J’exprime une émotion : Comme l’adulte, le bébé utilisera les pleurs pour exprimer une multitude d’émotions telles que la tristesse, le deuil, l’adaptation à un nouveau milieu de vie (entrée à la garderie, adoption); certains spécialistes parlent même de souvenir d’une souffrance vécue lors d’une naissance difficile, etc. Le bébé exprimera ses émotions aux personnes en qui il a le plus confiance, notamment ses parents. Il ne faut pas s’étonner qu’en allant le chercher à la garderie, celui-ci se mette à pleurer à chaudes larmes. Il aura à ce moment besoin d’une épaule pour le réconforter et d’une oreille pour l’entendre.

Maman ou papa est disparu : Dans la période du développement du bébé correspondant à l’attachement à la figure principale, il est normal qu’il se mette à pleurer si vous quittez la pièce dans laquelle il se trouve. Si ce n’est pas possible pour vous de l’emmener avec vous parlez-lui ou chantez pour lui. Le fait d’entendre constamment votre voix le rassurera, petit à petit il apprendra que vous reviendrez vers lui.

Je suis inconfortable : Le fait de s’être souillé ou mouillé peut être inconfortable. Le changer réglera le problème.

Je suis frustré : Le développement des capacités physiques d’un bébé est absolument phénoménal. Lorsqu’on regarde ses capacités à la naissance et toutes celles qu’il aura acquises à un an, la progression est impressionnante. Son cerveau se ramifie à une vitesse formidable et envoie de nombreux messages au corps que celui-ci ne peut encore exécuter. L’incapacité de mener à bien une tâche, comme celle de marcher à quatre pattes, ou d’attraper un objet peut le mener dans un état de frustration extrême. À ce moment, il a besoin de vous pour l’encourager et l’aider à sortir de son état d’exaspération.

J’ai des gaz : De nombreuses théories essaient d’expliquer les problèmes digestifs des bébés. Qu’il soit dû à une immaturité du système digestif, à une intolérance au lactose ou à une réaction à un aliment ingéré par la mère qui allaite, il est difficile de voir son tout-petit souffrir. Le massage aidera à briser les gaz et à les éliminer des intestins, il aidera également à la maturation plus précoce des différents systèmes.

Je suis sur stimulé : Longtemps associé aux coliques ou gaz, ces pleurs sont les grands incompris de cette liste. La vie du bébé est très active, son développement physique, intellectuel et émotif, son environnement, ses nouvelles découvertes, ses sorties, ses nouveaux jeux, amis, activités peuvent le mener dans un état de sur stimulation le menant aux pleurs inconsolables. Ceux-ci surviennent généralement en fin de journée (peuvent également survenir à d’autres moments) lorsque tout le monde a déjà sa journée dans le corps et est fatigué. Le fait de ne pas pouvoir calmer le bébé peut augmenter le stress des parents et quelquefois les mener dans un état proche du désespoir (certains parents en viennent à secouer leur bébé). Il faut comprendre qu’à ce moment le bébé utilise les pleurs pour évacuer le trop-plein de tension qu’il aura accumulé tout au long de la journée et que ceux-ci sont utilisés de façon saine et naturelle. Le fait d’utiliser toutes sortes de techniques pour calmer le bébé; comme le bercer, le changer fréquemment de position, chanter, mettre le moïse sur la sécheuse, faire un tour d’auto, etc. ne fera qu’augmenter la surcharge chez un bébé déjà sur stimulé, exigeant de lui de pleurer davantage. À ce moment le bébé a besoin d’un environnement calme avec un minimum de distraction. S’isoler avec lui dans une pièce en diminuant l’intensité de la lumière, le bruit, les mouvements éviteront de le stimuler davantage. Pour certains, le contenir en l’emmaillotant ou encore en maintenant ses mains sur sa poitrine lui permettra de calmer son système nerveux central et de s’apaiser plus rapidement. Si le bébé pleure systématiquement tous les jours à la même heure, un massage exécuté environ une heure avant cette période de pleurs aidera à diminuer de façon significative ce moment difficile de la journée. En quelque sorte le bébé utilisera le massage plutôt que les pleurs comme exutoire au stress. Le massage agit sur la sécrétion des hormones de stress en les diminuant chez le bébé tout comme chez le parent masseur. Une façon facile et efficace pour passer à travers ce moment difficile de la journée.

Je suis un bébé hypersensible : Certains bébés viennent au monde avec davantage de difficulté à tolérer la stimulation autour d’eux. Il faut minimiser le nombre de stimulus qu’on lui donnera à la fois. En vieillissant, son système nerveux maturera ainsi que sa capacité à tolérer les différents stimulus.
Je suis un bébé à besoin intense : D’autres bébés ne semblent satisfaits que s’ils sont constamment portés. Souvent ces bébés dormiront très peu, recherchant à tout moment la stimulation, surtout celle provoquée par votre interaction, tout effort pour les déposer les fait pleurer. Si cette description correspond à votre bébé, assurez-vous d’avoir autour de vous des gens qui vous aideront et pourront prendre la relève, car il peut être exigeant de s’occuper d’un bébé à besoin intense.


Et si je ne peux plus tolérer les pleurs de mon bébé
L’intensité des pleurs d’un bébé inconsolable va profondément chercher l’adulte qui en est responsable. Si malgré tous vos efforts pour le calmer, vous sentez la tension ou l’impatience monter, déposez bébé dans son lit, il y sera en sécurité. Allez boire un verre d’eau ou passez- vous les mains sous l’eau froide ou appelez quelqu’un qui vous aidera à passer au travers la crise. La Ligne Parents est certainement une excellente ressource.

Rappelez-vous que vous n’êtes pas personnellement responsable de tous les états de votre bébé et ne remettez pas vos compétences parentales en doute! Certains bébés pleurent plus que d’autres, cette unicité fait la beauté de notre espèce!

vendredi 11 janvier 2008

Incident de parcours

Hier, j'ai eu un petit rebelle à la maison.
Je me suis dit, c'est l'âge, la fameuse 2ème année si difficile dont parlent les parents d'enfants "classisque".
Il a TOUT fait :
  • Le refus de sieste
  • La nourriture jetée volontairement par dessus bord
  • Le feutre sur le parquet
  • Les crachats par terre
  • Le pipi du pot renversé
  • Le caca du pot rattrappé in-extremis par maman surper réflexe
  • Les mains dans le caca pendant le change
  • L'agitation pendant le change
  • Les verres d'eau renversés
  • Les jouets parsemés PARTOUT dans l'appartement
  • Les jouets tapés sur le carrelage pour amplifier le bruit pour les voisins du dessous
  • Les seaux d'eau vidés par dessus bord dans le bain
  • La descente de la chaise haute comme un chamallow qui se laisse glisser, sauf que maintenant il est trop grand et est resté coincé
  • Les stickers du mur de sa chambre arrachés
  • Maman me dit que quelque chose est brulant, je vérifie
  • Ouvrir le lave vaisselle pour se mettre assis sur la porte
  • Etc..
  • etc..
Le tout avec un bon sourire, content et conscient des troubles occasionnés.

Après le refus de sieste, je me suis ressaisie, ouvrant un nouveau dialogue et lui demandant s'il trouvait que je ne m'occupais pas assez de lui aujourd'hui. Il n'a pas dit non. Alors je lui ai expliqué que j'avais toutes ces choses à faire et que je ne pouvais pas m'occuper de lui pour cette raison, c'est aussi pourquoi je lui proposais de faire la sieste, ainsi, il ne trouverait pas le temps long, et je serais dispo pour m'occuper de lui à son réveil.
3 min plus tard, il venait me chercher pour que je l'aide à l'endormir.
Je croyais la partie gagnée et au réveil j'ai bien pris garde de m'occuper immédiatement et complètement de lui, comme promis.
Et le soir en rentrant du manège, tout à recommencé.
Mais c'est après le bain que les choses me sont apparues au clair.
Il m'a demandé à téter, d'une façon que j'ai bien reconnue. Cette impatience, cette succion! Cette irritation qui montait en moi!
Mais oui, c'est bien ça, l'intensité était de retour!

Qui est coupable, je ne trouve pas, j'ai beau retourner TOUS les menus, je ne sais pas.
Son papa tardait à rentrer du boulot, mon fils est allé chez les voisins pour que je souffle un peu, comme au bon vieux temps.
Je me suis alors demandée comment je faisais pour tenir, quand chaque journée était ainsi.
Je redoutais la nuit, mais elle a été tout à fait à identique à celles de ces dernières semaines sans PLV. Ouf!
Je retourne encore tous les ingrédients de ces derniers jours, sans en trouver un différent, J'espère qu'il ne s'agit pas d'une allergie croisée, c'est trop dur à trouver.
L'horreur de tout ça est que malgré tout ce que j'écris, mes expériences répétées, et ma profonde conviction que cette intensité résulte d'une souffrance, je ne parvenais pas à rationaliser et à être là pour lui.

Ma sangsue m'irrite, c'est plutôt moche comme modèle de soin.


mardi 8 janvier 2008

En vacances avec mon intense !

Nous sommes à mi-course avant bilan de notre régime d’éviction des Protéines de Lait de Vache (PLV).
Bien que meilleures, les nuits ne sont pas encore complètes.
Les journées, elles, sont transformées.
Mon enfant est un ange.
Drôle, facile à vivre, curieux, inventif, généreux, calin et joueur.
J’ai plaisir à passer du temps avec lui. Je n’ai pas très envie de l’emmener à la garderie ; j’ai comme besoin de rattraper tout ce temps passé à lutter contre l’intensité, ce temps où il trépignait d’impatience, m’épuisait.
De mes journées, je ne fais que m’occuper de lui ; je découvre ce que veut dire jouer avec son enfant. Il m’aide aux tâches ménagères et se révèle très adroit.
C’est un peu comme si nous étions en vacances, seul le quotidien a de l’importance, seul notre bien être compte.
Je me souviendrais de ce début d’année comme de mes plus belles vacances, celles où j’ai fait la connaissance avec mon enfant.

Le besoin de contact

Cet hiver est terrible et mon fils n'a pas échappé à l'épidémie de gastro.
Nous étions en déplacement, et c'est par téléphone que la consultation avec le pédiatre a eu lieu. En homéopathie, tous les symptômes et surtout ceux qui ne paraissent pas rattachés directement à la maladie comptent. Je précise donc que mon fils (16 mois) est accroché à moi, il ne quitte pas mes bras, même pour 30 secondes.
La pédiatre me répond que c'est évident, il n'est pas bien, il a BESOIN d'être dans mes bras.

Depuis, je me fais la réflexion suivante, pourquoi aucun médecin ne suit-il pas le même raisonnement inverse, c'est dire, pourquoi aucun d'eux ne se dit en nous entendant décrire le besoin de contact de nos Bébés Aux Besoins Intenses, que ces enfants ont quelque chose qui ne va pas?