lundi 28 avril 2008

Au sujet des pleurs.

La rédaction du précédent post a fait ricochet dans mon esprit; je recherchais un article que j’avais pu lire avant la naissance de mon fils schématisant des visages de bébés et permettant d’identifier les pleurs des bébés, faim, colère, peur etc… Je n’ai pas retrouvé, mais ce descriptif de la douleur sur le site de Robert Debré m’a arêtée :

"Les bébés Les bébés ne peuvent pas vous dire où ils ont mal ni combien. Dans bien des cas, ils pleurent sans arrêt, ils perdent l’appétit et ils ne dorment pas. Dans certains cas, ils serrent les poings. Il arrive même parfois qu’ils dorment trop.
...
Si, en raison de son âge ou de son niveau de développement, l’enfant ne peut pas parler de la douleur, il se peut qu’il pleure, qu’il se lamente, qu’il pleurniche et qu’il fasse des grimaces pour exprimer la douleur."

S’ensuit une échelle d’évaluation :




Voici une photo de mon fils, illustrant nos premiers mois :

vendredi 25 avril 2008

Mais qu'allons nous faire de ce terrible bébé?



Mais qu’allons nous faire de ce terrible bébé ?
Cressida Cowell, Ingrid Godon, Editions Casterman

J’aime beaucoup la dédicace, elle me laisse suspecter que l’auteur a eu un bébé aux besoins intenses :
« à tous les parents désarmés… »

Je me retiens de mettre trop de cœur lorsque je lis cette histoire à mon fils, il serait effrayé.

Tout au long du livre, le terrible bébé ne pleure que d’une seule et même voix, tout comme le faisait mon intense. On m’avait dit qu’au fil du temps, une maman apprenait à reconnaître les pleurs de son enfant… mais les mois se succédaient et je n'y comprenais toujours rien.
Aujourd’hui l’éviction des PLV a libéré mon fils de ses terribles douleurs qui le réveillaient la nuit.
La journée il y a les pleurs de frustration, les pleurs de colère, les pleurs de je fais semblant, les pleurs de dramaturge etc… et je les identifie bien.
Ces derniers jours, mon fils se réveille à nouveau la nuit, il a contracté un virus qui le fait souffrir. Quel douloureux pincement au cœur d’entendre à nouveau ces pleurs de douleurs qui étaient bien l’unique tonalité des 16 premiers mois.




lundi 14 avril 2008

Ne plus

Ne plus craindre d’aller se coucher après tout, il faudra tellement vite se relever.
Ne plus se mettre à table pour la quitter aussitôt la première bouchée enfournée.
Ne plus fermer le robinet de multiple fois sous la douche pour écouter un éventuel pleur.
Ne plus interdire l’accès à la cuisine, sous prétexte que le bébé dort dans la pièce mitoyenne.
Ne plus marcher sur la pointe des pieds dès que le bébé dort.
Ne plus entendre cette déchirante sirène de pleurs se mettre en route.
Ne plus l’entendre briser le silence de la nuit.
Ne plus l’avoir comme réveil matin.
Ne plus entamer la journée au son d’un bébé hurleur.
Ne plus craindre pour sa santé mentale.
Ne plus s’enfuir d’un endroit en s’excusant du niveau sonore des pleurs.
Ne plus avoir à faire face à tous ces regards qui savent tellement mieux.
Ne plus s’excuser chaque matin auprès de ses voisins.
Ne plus vivre reclus.
Ne plus penser qu’on a fait la plus grave erreur de notre vie.
Ne plus culpabiliser.
Ne plus souffrir .
Ne plus lutter contre cette fatigue irrépressible.
Ne plus porter ce fardeau.
Ne plus réorganiser sa journée 10 000 fois au rythme des non-siestes.
Ne plus en vouloir autres parents d’avoir reçu eux un enfant classique.
Ne plus se sentir prisonnier.
Ne plus espérer que quiconque comprenne ma vie.
Ne plus se demander lequel du jour ou de la nuit est le pire.

dimanche 13 avril 2008

Pour en finir avec la culpabilité.

Mais pourquoi sont-ils intenses ? Nous nous sommes toutes posées la question. La grossesse, la naissance, nous nous les sommes repassées comme pour trouver l’élément qui bloquait, celui qui très certainement avait rendu notre enfant intense.
Sur notre forum, une section y est consacrée, et chacune a son histoire propre; aucun élément ne concorde, certaines d’entre nous ressentent même que tout a été idyllique.
Alors pour quoi sont-ils intenses ?
En d’autres temps, nous aurions invoqué une puissance.
Pour l’instant et en l’absence d’une réponse, oublions les causes liées à la grossesse ou à la naissance, elles ne font que culpabiliser les mamans déjà suffisamment accablées.