vendredi 14 mars 2008

Répartition géographique, la densité au m2

Il n’est pas rare qu’au cours de nos discussions entre mamans de bébés aux besoins intenses, notre manque d’espace soit évoqué. Pour celles d’entre nous qui vivent dans des lieux restreints, cette remarque est tout à fait légitime, mais pour celles comme moi, qui disposent d’une surface tout a fait confortable, la question se pose.
Après réflexion, je tiens le coupable : le besoin de contact de nos enfants. Nuit et jour il leur faut être relié à nous, en nous tenant les cheveux pour le plus libre ; au plus serré, c’est à dire avec un maximum de surface corporelle contre nous tout en exerçant une poussée.

Je passe la majeure partie de ma journée accroupie dans ma cuisine, mon fils collé à moi, m’aidant souvent à tenir les ustensiles alors que je cuisine sur sa petite table de 60cm de diamètre.
Nous lisons les livres dans son lit de 60cm x 120cm lui assis sur mes genoux.
Je ne connais pas encore les dimensions de la cabine de douche, mais il se positionne presque toujours pile au centre.
Nous avons 2 toilettes, je choisis systématiquement le plus grand, on étoufferait à 2 dans le petit !
La nuit, il faut qu’il pose sa tête sur le même oreiller que moi ou sa tête directement sur la mienne, et pas question que je lui tourne le dos, sinon c’est réveil assuré. Même quand papa est en voyage, je dors toute recroquevillée.

Ado je me plaignais de ne pas être assez grande, quelle difficulté supplémentaire si j’avais à replier ainsi en permanence des centimètres supplémentaires !


samedi 8 mars 2008

marre des professionnels de la santé

Coucou à toutes et tous (si si je sais que les maris lisent au-dessus de vos épaules...j'ai le même à la maison!!)

Je sature littéralemment devant ses professionnels de la santé apprentis donneurs de leçons et apprentis pédopsy!!
Mon fils a un gros problème dentaire, type carries, bien que je ne sois pas persuadée que ce soient réellement des carries, peut-être une dysplasie de l'émail ou une amlogénèse, bref un défaut de l'émail. Je suis persuadée que ce n'est qu'une des douleurs visibles qui cause son intensité. Quand je "remets en cause", ou plutôt quand je lance des suppositions aux dentistes ou homéopathe, bien que choisis en fonction de leur spécialité douce et naturelle, on me renvoie en fait à moi-même. C'est moi qui est un problème avec l'autorité, ou les dents sont le reflet de la colère, et il s'agit donc d'une de mes colères non exprimée à moi et au lieu de courrir après 10000 avis médicaux, je ferais bien de faire une psychothérapie et accepter que mon fils de 28 mois se fasse arracher 4 dents sous anesthésie générale.
Je ne comprends pas pourquoi, lorsque je vais voir un spécialiste avec un problème spécifique, il me renvoie à l'éducation que je donne à mon fils: Mon lait lui gâte les dents (c'est bien connu le lait maternel a les mêmes vertus que le lait de vache en poudre...), je suis trop fusionnelle, je ne "contrôle" pas mon gamin...etc!! Lorsque je dis que c'est un supplice que je lui fais subir pour lui brosser trois fois les dents par jour , on me renvoie un manque d'autorité...Mais est-ce qu'ils savent tous ces gens ce que c'est que de vivre avec un intense, ce que c'est de tous les jours avoir à faire à leur mal-être leurs frustrations, ce que c'est que de les confronter à une société qui ne les accèpte pas et d'essayer de "cacher" leur intensité, ce que c'est que de craquer des fois en tant que parent parce qu'on a un sentiment d'échec devant des gens qui nous rassure avec des mots, nous faisant sentir que l'on s'est juste fait déborder et que ça ira mieux demain...Je voudrais enfin tomber sur des professionnels qui comprennent, qui reconaissent leur spécifité, leur douleur, leur mal-être et qui cherchent des solutions envisageables pour nos familles, en s'adaptant à nos modes de vie.